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BuSCA n°127 - 20 février 2025
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Éditorial
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Le bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) propose une sélection d’actualités sur les événements et études récents en sécurité sanitaire des aliments. Cette quinzaine, les sujets abordés incluent des investigations sur Clostridioides difficile dans les abattoirs en Irlande et des analyses de résidus de pesticides dans des vins en France. Des recherches sur les contaminants chimiques dans divers aliments sont également rapportés ainsi qu’un avis d’expertise belge sur les valeurs seuils indicatives des PFAS dans le sang des bovins. Retrouvez les détails de ces travaux et leurs sources dans les articles sélectionnés. Bonne lecture !
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Évènement
États-Unis, norovirus, huîtres
Aux États-Unis, au 13 février 2025, 234 cas de gastro-entérite à norovirus dont deux hospitalisations ont été confirmés dans quatre États. La consommation d’huîtres contaminées récoltées en Louisiane a été mise en cause. Les huîtres récoltées (incluant des huîtres transformées et congelées) depuis le 10 janvier ont fait l’objet de rappels et la zone de pêche a été fermée le 4 février 2025. Lien
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Étude
Irlande, Clostridioides difficile, viande de porc
Dans une étude menée en Irlande, Clostridioides difficile a été recherchée dans 180 échantillons de viandes de porc locales vendues au détail entre septembre et décembre 2021. Des écouvillons environnementaux et de carcasses ont également été réalisés dans trois abattoirs en 2023. C. difficile a été détecté uniquement dans les abattoirs, dans 10/30 écouvillons environnementaux (33 %) et dans 1/150 (0,67 %) écouvillons de carcasses de porcs ; six ribotypes différents ont été identifiés. Lien
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Étude
France, résidus de pesticides, vins
Des vins rouges produits en France entre 1937 et 2000 ont fait l’objet d’une étude visant à mesurer les concentrations de résidus de produits phytopharmaceutiques (PPP), incluant des molécules qui ne sont plus approuvées en Europe. Au total, 84 bouteilles ont été analysées. Parmi les 20 résidus quantifiables, le plus fréquent était le carbendazime mesuré dans 88 % (74/84) des échantillons. Le cadusafos a été détecté dans 60 % (50/84) des échantillons. Ces deux molécules ne sont pas approuvées dans l’UE. Le pipéronylbutoxyde et le métalaxyle (approuvés) étaient également présents dans respectivement 43 % (36/84) et 40 % (34/84) des vins. Le Règlement (CE) n°396/2005 fixe par défaut à 0,01 mg/L la LMR dans les matières premières (raisin en cuve) pour les substances non approuvées, mais pas dans le produit fini (vin) ; pour ce dernier, des facteurs de conversion s’appliquent. Dans cette étude, les concentrations en résidus étaient inférieures à la LMR par défaut, excepté pour le carbaryl, dans un échantillon. Lien
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Étude
Royaume-Uni (cas), Océan Indien (source), ciguatoxines, poissons
Une étude a été menée sur les premiers cas (n = 3) présumés d’intoxication aux ciguatoxines survenus en 2017 en Angleterre. Cette étude a confirmé la présence de ciguatoxines (CTX-3C) par une analyse qualitative, dans les lots de vivaneaux suspectés à l’époque. Les lots de poissons mis en cause avaient été pêchés dans l’océan Indien et importés congelés. Lien
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Étude
Pologne et Allemagne, éléments-traces, barres de céréales
Une étude a évalué la concentration en métaux lourds de barres de céréales (n = 50) principalement destinées à la consommation infantile et achetées en Pologne en 2024 et fabriquées en Allemagne et Pologne. Parmi les métaux analysés, seul le cadmium est réglementé dans ces produits en Europe avec une teneur maximale (TM) de 0,040 mg/kg. Cette TM a été dépassée dans trois échantillons, la concentration maximale était de 0,046 mg/kg. Les concentrations en arsenic étaient comprises entre 0,56 et 4,46 mg/kg. Les produits en provenance de Pologne présentaient des concentrations plus élevées en cuivre et cadmium que ceux provenant d’Allemagne, suggérant une influence potentielle des conditions environnementales locales et des procédés de fabrication. Lien
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Étude
Suède, organophosphorés, aliments
L’exposition par voie alimentaire des Suédois aux retardateurs de flamme organophosphorés (OPFRs), aux phtalates et autres plastifiants a été investiguée dans le cadre d’une étude dite du « panier de la ménagère » en 2022. Ces études s’apparentent à des Études de l’Alimentation Totale (EAT), mais les aliments sont analysés tels qu’achetés contrairement aux EAT (pour lesquels les aliments prêts à consommer sont analysés). Au total, 51 échantillons représentant 17 catégories alimentaires ont été analysés. Le 2-éthylhexyl diphényl phosphate était l’OPFRs le plus fréquemment détecté (65 %). Les catégories d'aliments présentant les concentrations médianes en OPFRs les plus élevées étaient les pâtisseries (39 ng/g), les graisses et les huiles (33 ng/g), ainsi que les substituts de viande (33 ng/g). La confrontation des résultats avec ceux obtenus lors d’une étude du même type conduite en 2015 montre une hausse globale des niveaux de contamination en OPFRs qui peut s’expliquer par un plus grand nombre de molécules recherchées, mais aussi par un usage accru de ces molécules dans les emballages alimentaires. Lien
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Étude
Chine, organophosphorés, aliments pour nourrissons
Remplissant divers rôles tels que ceux de retardateurs de flamme, plastifiants et lubrifiants, les esters organophosphorés (OPE) sont devenus des contaminants anthropiques importants. La recherche de ces contaminants a été réalisée sur 68 échantillons de préparations pour nourrissons achetées en ligne ou dans des commerces locaux de Shanghai (Chine) en 2023. Vingt-sept OPE ont été détectés, dont 11 avec des fréquences de détection supérieures à 60 %. Les concentrations médianes des diesters organophosphorés, des triesters organophosphorés et des OPE totaux étaient respectivement de 2,28, 5,20 et 8,63 ng/g. Le tris(2-chloroisopropyle) phosphate (TCPP) présentait la concentration médiane la plus élevée (1,95 ng/g). De plus, cinq nouveaux OPE avec des groupes phényles ont été identifiés, montrant des fréquences de détection élevées et des concentrations comparables à celles du TCPP. Lien
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Étude
Monde, aflatoxine M1, produits laitiers
Une revue systématique de la littérature dite « en parapluie », incluant 13 méta-analyses, a été réalisée pour étudier la prévalence et les quantités de l’aflatoxine M1 (AFM1) dans le lait et les produits laitiers au niveau mondial. La prévalence globale de l’AFM1 dans tous les produits laitiers était de 66,2 % (IC à 95 % : 60,6 à 71,9 %). La concentration moyenne globale d’AFM1 dans les produits laitiers était de 57,22 ng/kg (46,95 à 67,49). Les concentrations moyennes étaient particulièrement élevées dans le lait chauffé, notamment le lait UHT 82,57 ng/kg (35,30 à 129,85) contre 52,51 ng/kg (40,96 à 64,05) dans le lait cru. En Europe, la teneur maximale autorisée en AFM1 dans le lait est fixée à 0,050 µg/kg soit 50 ng/kg. Lien
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Avis
Belgique, PFAS, bovins
Le Comité scientifique de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) belge a publié un avis en janvier 2025 visant à établir une valeur seuil indicative pour les PFAS (dont PFOS) dans le sang des bovins qui permettrait d’estimer, avant l’envoi de l’animal à l’abattoir, la conformité de la viande et des abats. Les TM européennes (Règlement (UE) 2023/915) sont fixées dans le muscle, le foie et les reins à 0,3 µg PFOS/kg. Cet avis a montré que la TM dans la viande pourrait correspondre à 6,2 µg PFOS/L (IC 95 % 2,5 à 23,4 µg/L) de plasma sanguin. Au vu de l’amplitude de l’intervalle de confiance obtenu, le Comité propose de retenir la borne inférieure de celui-ci, soit 2,5 µg/L de plasma sanguin bovin, comme valeur indicative possible pour l'estimation ante mortem de la conformité aux TM européennes et d’appliquer cette même valeur aux PFOA, PFHxS et PFNA. En raison du manque de données disponibles, ce type d’approche n’a pas pu être appliqué pour le foie et le rein. Lien
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