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BuSCA n°42 - 3 juin 2021
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Éditorial
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A l’exception d’un événement relié à une matrice inhabituelle - les dattes - ce BuSCA rapporte un grand nombre d’études sur la surveillance de contaminants chimiques ou microbiologiques. De plus, il vous propose un focus sur les entérotoxines staphylococciques. Bonne lecture.
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Point sur…
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Les entérotoxines de staphylocoques
Les entérotoxines staphylococciques sont des protéines excrétées par certains staphylocoques, elles sont formées dans l’aliment lors de la préparation des repas et demeurent une cause majeure des contaminations humaines d’origine alimentaire. La surveillance et la caractérisation fine des populations bactériennes productrices de ces toxines sont précieuses pour mieux prévenir ces intoxinations. Nous faisons ici le point sur ces entérotoxines et leur surveillance. Lire l’article
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Évènement
Royaume-Uni (cas) et Jordanie (source), virus de l’hépatite A, dattes
Au Royaume-Uni, une série de 31 cas d’hépatite A survenus entre janvier et avril 2021 a été reliée à la consommation de dattes importées de Jordanie. Les analyses génétiques ont montré que les souches virales étaient proches de souches habituellement associées à des voyages au Proche-Orient, alors que les cas n’avaient pas voyagé. L’attribution de la source a été effectuée suite à deux études cas-témoins puis à l’identification du virus dans deux lots de dattes. Lien
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Étude
Royaume-Uni, virus de l’hépatite E, viande de porc
La prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite E a été estimée à 0,05 % dans une population de donneurs de sang anglais. Une étude cas-témoins a permis d’associer cette infection à la consommation de trois produits à base de porc : le bacon, des salaisons et le foie. Lien
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Étude
France, maladies infectieuses d’origine alimentaire, facteurs de risque
Les méta-analyses qui ont servi de base à l’avis et au rapport de l’Anses sur l’attribution des sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire, publié en novembre 2018 Lien ont été publiées dans un numéro spécial de la revue Microbial Risk Analysis. Ces méta-analyses portent sur les risques d’infection par onze agents pathogènes transmissibles par les aliments. Ces études ont permis de déterminer l’importance relative des différentes voies de transmission et des catégories d’aliments à l’origine des maladies infectieuses d’origine alimentaire, afin d’orienter les actions visant à réduire leur incidence. Lien
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Étude
France, Vibrio spp, mollusques bivalves
L’exposition des consommateurs français à trois espèces de Vibrio potentiellement entéropathogènes a été évaluée par un plan de surveillance exploratoire de la DGAL. Parmi les 92 échantillons de coquillages vivants et les 95 échantillons de produits de la pêche crus ou cuits prélevés en 2019 au stade de la distribution et analysés, seuls des produits crus (moules, huîtres et crevettes) étaient contaminés par V. parahaemolyticus, V. vulnificus et/ou V. cholerae . Les auteurs soulignent l’intérêt d’estimer à l’avenir les niveaux de contamination de ces produits afin de mieux évaluer le risque pour le consommateur. Lien
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Étude
Royaume-Uni, STEC, aliments crus pour chiens
Un groupe de quatre cas, dont un décès, d’infections par des souches génétiquement proches d’Escherichia coli (STEC) O157:H7, survenus en 2017 au Royaume-Uni, a été associé à l’exposition à des aliments crus pour chiens à base de tripes. Lien
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Étude
France, Salmonella, filière avicole
Un outil statistique d’analyse de séries temporelles a été développé par l’Anses pour analyser les données de surveillance de la chaîne alimentaire du réseau Salmonella. L’approche déployée a révélé une augmentation de la détection de Salmonella Goldcoast en 2018-2019 en France. Les analyses épidémiologiques et génomiques ont permis d’associer cette observation à la filière avicole. Lien
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Étude
France, Salmonella, surveillance
L’évaluation du dispositif de surveillance des salmonelles de l’association OQUALIM, dans le secteur de l’alimentation animale en France, fait l’objet d’un article dans le Bulletin Épidémiologique santé animale - alimentation. Le dispositif a été évalué avec la méthode semi-quantitative Oasis dans le cadre des travaux de la Plateforme-SCA. Les points forts sont la stabilité du dispositif, la couverture de surveillance et le taux élevé de réalisation des analyses. Les principales recommandations d’amélioration concernent l’exploitation des données et la surveillance des environnements de production. Lien
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Bilan
France, Trichinella, surveillance
Depuis 2017 et la mise en place du règlement d’exécution (2015/1375), la surveillance de la contamination par la trichine est basée, en fonction des types d’animaux et d’élevages, sur un contrôle soit systématique, soit par sondage. Sur l’ensemble des analyses effectuées en France sur la période 2017-2019, sept porcs et deux sangliers ont été détectés positifs pour Trichinella britovi . Il s’agissait de porcs élevés en plein-air en Corse-du-Sud et de sangliers issus de la chasse dans les départements du Gard et de l’Ariège. Lien
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Étude
Espagne, éléments traces métalliques, céréales
Le gofio est un aliment traditionnel des îles Canaries à base de céréales torréfiées. Une étude sur la contamination en éléments traces métalliques (ETM) des céréales consommées aux Canaries a mis en évidence des concentrations moyennes en plomb dans le gofio d’orge de 0,520 mg/kg, dépassant les teneurs maximales autorisées en Europe dans les céréales. Le processus de transformation est suspecté d’être à l’origine de cette contamination. Lien
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Étude
Europe, contaminants chimiques, matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Deux études commanditées par des organisations de consommateurs européens s’intéressent à la présence de contaminants chimiques dans les matériaux en contact avec les denrées alimentaires. Dans la première étude, les PFAS ont été recherchés dans 42 échantillons de vaisselle et d’emballages jetables en papier, cartons ou fibres végétales. Des traces de PFAS ont été détectées dans tous les échantillons et un traitement intentionnel par les PFAS a été établi pour 32 d’entre eux. Lien Dans la deuxième étude, 57 échantillons de vaisselle à usage unique en fibres végétales et papier ont été prélevés et les PFAS, certains chloropropanols ainsi que des résidus de pesticides ont été recherchés. Dans 53 % des cas, au moins un contaminant a été détecté à une concentration supérieure aux valeurs recommandées. Les valeurs recommandées prises en référence étaient danoises pour les PFAS, allemandes pour les chloropropanols et européennes pour les pesticides. Lien
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Étude
Europe, ciguatoxines, surveillance
Le rapport final du projet Eurocigua sur l’épidémiologie et les caractéristiques de la ciguatera en Europe est paru. De 2012 à 2019, quatre membres de l’UE ont rapporté un total de 34 évènements totalisant plus de 200 personnes suite à la consommation de poisson local aux Canaries et à Madère, où de poisson tropical importé. Le rapport inclut une définition d’un cas de ciguatera et un questionnaire pour la récolte d’information. Lien Un Point-sur la ciguatera a été publié dans le BuSCA en avril dernier. Lien
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Bilan
Royaume-Uni, dangers chimiques, surveillance
Tous les trimestres, les autorités britanniques publient un rapport sur les incidents de contaminations chimiques survenus dans les exploitations agricoles de production animale et pouvant avoir des conséquences pour la sécurité sanitaire des aliments. À titre d’exemple, au cours du premier trimestre 2021, ont été déclarés des incidents de contamination au plomb de bovins, au cuivre de moutons, au séneçon de porcs et un cas de botulisme chez des bovins. Lien
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Étude
Sri Lanka et Bangladesh, cadmium, poissons
La contamination en arsenic (As), cadmium (Cd), mercure (Hg) et plomb (Pb) de 24 espèces de poissons communément pêchées dans le golfe du Bengale a été évaluée dans 93 échantillons composites, en les confrontant aux teneurs maximales (TM) définies par la Commission Européenne (pas de TM pour As). Aucun échantillon ne dépassait les TM pour le Pb et le Hg. Pour le Cd, une majorité (58 %) des échantillons dépassait la TM (0,05 mg/kg pour la majorité des espèces, 0,15 mg/kg pour les thons du genre Auxis), en particulier pour les poissons de moins de 25 cm pour lesquels la contamination moyenne atteignait 0,29 mg/kg, avec un maximum de 1,04 mg/kg pour un échantillon composite de comète fine. Cette relation avec la taille peut s’expliquer par le fait que les petits poissons ont été analysés entiers, tels que consommés : on sait que le cadmium s'accumule principalement dans les reins, le foie et les branchies des poissons. Lien
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Étude
Chine, résidus médicamenteux, produits de la mer
Les résidus de 37 antibiotiques ont été recherchés en 2018-2019 dans 108 échantillons de produits d’animaux aquatiques prélevés dans les marchés de Shanghai. Au moins un résidu d’antibiotique a été détecté dans 61 % des échantillons, et dans 51 % des cas de détection la limite maximale de résidus établie par les autorités chinoises était dépassée. Les antibiotiques les plus fréquemment détectés étaient le chloramphénicol (interdit en UE), l’ampicilline et la ciprofloxacine (respectivement 47, 31 et 15 % d’échantillons positifs). Lien .
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