N°46 - 29 Juillet 2021

Suivi

Europe (cas) et Honduras (source), Salmonella Braenderup, melon

L’Efsa et l’ECDC publient un Rapid Outbreak Assessment (ROA) pour résumer l’avancée des investigations relatives à l’épisode de salmonellose lié à la consommation de melons décrit dans le BuSCA n°43. Entre le 15 mars et le 6 juillet 2021, 348 cas ont été rapportés en Europe. Les melons ont été importés d’une ferme du Honduras. Lien

Évènement

France (cas) et Espagne (source), Salmonella Typhimurium, fuet

En France, un épisode d’infection à Salmonella Typhimurium a causé 45 cas dont 27 étaient des enfants. La source était un saucisson (fuet) fabriqué en Espagne. Lien Cet épisode a fait l’objet d’une alerte RASFF le 16 juillet 2021. Lien

Évènement

Finlande (cas) et Suède (source), Salmonella, salade (laitue)

En Finlande, un épisode de salmonellose a concerné près de 450 personnes, principalement des enfants. L’enquête menée par les autorités sanitaires suédoises a révélé une similitude entre les souches isolées chez les cas et celles retrouvées dans des laitues produites en Suède, servies en restauration collective, dans des garderies. La piste d’une contamination lors de la préparation des repas a été écartée. Lien

Évènement

USA, Yersinia, lait

En juillet 2019, un épisode de 109 cas d’infections à Yersinia enterocolitica en Pennsylvanie a fait l’objet d’une enquête qui a permis d’identifier le lait entier pasteurisé comme source de contamination. Les auteurs avancent l’hypothèse d’un transfert de contamination à partir du lait cru lors du processus de pasteurisation ou par la contamination de l’environnement de la chaîne de production. Lien

Étude

USA, STEC, épidémies

Les départements de santé américains ont rapporté 466 épidémies à STEC entre 2010 et 2017 concernant 4 769 cas. Le sérogroupe O157 était largement majoritaire (71 %) devant O26 (9 %), O111 (5 %) et O121 (3 %). La transmission des agents pathogènes était principalement d’origine alimentaire (55 %). Elle résultait dans une moindre mesure d’un contact humain (24 %) ou avec des animaux (14 %) et plus rarement par l’eau (6 %) ou l’environnement (1 %). Lien

Étude

Italie, Anisakis pegreffii, poisson

L’occurrence des nématodes de la famille des Anisakidae a été étudiée chez le chinchard (Trachurus trachurus), en mer de Ligurie, en Italie entre 2017 et 2019. Les parasites, identifiés avec une prévalence de 61 %, appartenaient majoritairement à l’espèce A. pegreffii. Lien Le chinchard se pêche essentiellement à l’ouest de la mer Méditerranée et dans l’océan Atlantique. Le plan de surveillance concernant les Anisakidae réalisé en France en 2017 n’avait pas ciblé cette espèce de poisson. Lien

Étude

Pologne, Cronobacter, fruits secs

La présence de bactéries du genre Cronobacter dans des fruits secs (noix, graines, fruits secs et confits) collectés dans des supermarchés a été étudiée en Pologne entre 2018 et 2019. Parmi les 64 échantillons analysés, Cronobacter a été détecté dans dix échantillons de noix et dans deux échantillons de mélanges de fruits secs. Les espèces identifiées étaient C. sakazakii, C. malonaticus et C. turicensis. Lien

Étude

International, contrôle, dangers chimiques

Les investigations, menées dans le cadre d’incidents causés par l’exposition à des dangers chimiques, sont rendues complexes par le grand nombre de substances, leurs potentielles interactions et la connaissance limitée des effets de certaines d’entre elles. Des lignes directrices ont été publiées par l’OMS pour faciliter ces enquêtes. Lien

Étude

Espagne, éléments traces, aliments

Une équipe espagnole a estimé l’exposition alimentaire de la population du comté de Tarragone en Catalogne à divers éléments traces, en 2018. L’exposition alimentaire au nickel des enfants, estimée à 12,82 µg/kg pc/j, était très proche de la dose journalière tolérable établie par l’Efsa à 13 µg/kg pc/j. Ces valeurs sont plus élevées que celles retrouvées en France dans l’EAT infantile en 2016. Par ailleurs, les poissons d’une part et les mollusques et crustacés d’autre part présentaient les concentrations les plus élevées en As, Cd et Pb. Lien

Avis

Belgique, PFAS, aliments d’origine végétale et animale

L’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge (AFSCA) a mis à jour les concentrations acceptables estimées (EAC) pour les composés perfluorés (PFAS) dans les denrées alimentaires d’origines animale et végétale. En s’appuyant sur la dose journalière tolérable établie par l’Efsa en 2020, les EAC proposées pour la somme des concentrations de PFOS + PFOA + PFNA + PFHxS ont été calculés pour la viande (0,07 µg/kg), le lait (0,02), les œufs (0,20), les poissons (0,15), les fruits (0,04), les légumes (0,05) et les racines et tubercules (0,08). Lien

Bilan

France, environnement, contaminants chimiques

L’Ifremer publie un rapport de surveillance de la contamination chimique (métaux, contaminants organiques, substances émergentes) des eaux côtières de Méditerranée entre 1998 et 2018. Plusieurs réseaux de surveillance (ROCCH, RINBIO, CONTAMED, REMTOX) complémentaires assurent la collecte des données dans différentes matrices environnementales.
Si les niveaux de contamination sont très majoritairement inférieurs aux seuils réglementaires pour l’ensemble des contaminants, des concentrations élevées en PCBs (dans les moules et certains poissons) et en mercure ont été relevées. Pour ce dernier, 65 % des roussettes et 85 % des sébastes pêchées au large dépassaient les teneurs réglementaires. Lien