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BuSCA n°53 - 2 décembre 2021
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Éditorial
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Ce BuSCA fait la part belle aux contaminants chimiques avec une grande diversité de matrices, notamment une étude de la littérature, sur 20 ans, au niveau mondial, concernant l’aflatoxine M1 dans une matrice destinée aux nourrissons.
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Évènement
Australie, Vibrio parahaemolyticus, huîtres
En Australie, 31 cas d’infection à Vibrio parahaemolyticus liés à la consommation d'huîtres du Pacifique crues (fraîches ou congelées) ont été notifiés depuis le 8 octobre 2021. Lien
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Évènement
USA, STEC, épinards
Aux USA, 10 cas d’infection à E. coli O157:H7 ont été signalés, dans sept États, entre le 15 et le 27 octobre 2021 ; deux personnes ont été hospitalisées. Une souche d’E. coli O157:H7 a été retrouvée dans un échantillon de jeunes pousses d’épinards prélevé au domicile d’un malade. Des analyses WGS sont en cours pour déterminer si cette souche de STEC est identique à celle retrouvée chez les cas. Lien
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Étude
Inde, E. coli, produits de la mer
Une étude a montré que 70 % des échantillons de poissons (n=41) et crustacés (n=37) prélevés dans la région de Bombay, entre décembre 2016 et mai 2018, étaient contaminés par des E. coli pathogènes. Dans cette étude, les E. coli entérohémorragiques (EHEC) étaient prédominants dans les poissons et crustacés frais, suivis des entéropathogènes (EPEC) et des entérotoxinogènes (ETEC). Lien Une étude menée en France en 2015 avait estimé la prévalence des E. coli pathogènes à 30 % dans les coquillages (n=46). Lien
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Étude
Pologne, Trichinella, porcs
Sur la base des résultats des examens post-mortem des carcasses de porcs polonais, la prévalence de Trichinella a été estimée à 8,8 ×10-7 entre 2012 et 2020. L’enquête épidémiologique a montré que dans certaines fermes des porcs étaient infectées par Trichinella spiralis ou Trichinella britovi. Lien En France la prévalence de Trichinella dans les élevages porcins a été estimée à 1×10 -7 en 2018 et à 2,8×10-7 en 2019. Lien
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Étude
Chine, Campylobacter jejuni, volailles et bovins
En Chine, la caractérisation de 1 609 souches de C. jejuni, isolées entre 2005 et 2019 de fèces de patients atteints d’entérocolite, de volailles et de bovins, a révélé une grande diversité génétique des souches. Cependant, une partie des isolats provenant des animaux présentait des caractéristiques pathogènes (génotypes capsulaires et classes de lipooligosaccharide) similaires à celles des souches isolées des cas cliniques humains. Par ailleurs, des lignées hautement pathogènes responsables du syndrome de Guillain-Barré, appartenant aux complexes clonaux CC-22 et CC-464, ont été retrouvées chez ces animaux. Ceci suggère une propagation clonale des isolats à travers différents hôtes provenant de régions diverses. Lien
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Étude
Pacifique, polluants organiques persistants, saumons
Une étude s’est intéressée aux niveaux de contamination en certains polluants organiques persistants (POP), notamment les pesticides organochlorés (POC), dans des saumons pêchés dans le Pacifique entre 2012 et 2018. Les œufs et les gonades étaient les matrices les plus fortement contaminées. Les concentrations moyennes en POC les plus élevées ont été retrouvées dans des saumons kéta provenant de la mer d’Okhotsk au sud de la péninsule du Kamchatka (soit 42 ± 12 ng/g w/w dans le muscle, 491 ± 196 ng/g w/w pour les œufs et 987 ± 460 ng/g w/w pour les gonades mâles). Les concentrations en POC dans les saumons pêchés entre 2012 et 2014 dépassaient les limites autorisées fixées par certains pays (Russie, Canada, Chine et l'OMS). Cependant les niveaux de contaminations en POP dans les saumons ont considérablement diminué en 2018. A noter que la législation européenne ne prévoit pas de limite maximale pour les résidus de pesticides dans les produits de la pêche. Lien
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Étude
Monde, aflatoxine M1, aliments pour nourrissons
Une revue de la littérature scientifique mondiale des 20 dernières années sur la présence d’aflatoxine M1 (AFM1) dans le lait pour nourrissons a montré que plus d’un tiers (34,4 %) des échantillons analysés présentaient des concentrations au-dessus de la teneur maximale autorisée en Europe (25 ng/kg). Les pays dans lesquels la fréquence de dépassement des normes européennes a été la plus élevée étaient l’Argentine (100 %), l’Inde (94 %) et la Jordanie (66,7 %). Les concentrations moyennes les plus élevées étaient aux États-Unis (290,0 ng/kg) et en Asie (168,0 ng/kg), tandis qu’en Europe (12,1 ng/kg) et en Afrique (4,9 ng/kg), elles étaient en dessous de la teneur maximale autorisée. Au regard de ces résultats, les auteurs rappellent l’importance de surveiller l’AFM1 dans le lait pour nourrissons. Lien
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Étude
Monde, pesticides et mycotoxines, PPAM
Dans une étude menée en Italie, les concentrations en pesticides et en mycotoxines dans les Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM) ont été mesurées. Des résidus de pesticides ont été retrouvés dans 36 % des échantillons (n=17/47) et la limite maximale de résidus (LMR) était dépassée pour au moins un pesticide dans 17 % des échantillons, après application d’un facteur de déshydratation. Le fenthion-sulfone a été le pesticide retrouvé à la plus forte concentration, excédant 10 fois la LMR dans un échantillon d’Arctium lappa (ou Grande Bardane) provenant de Pologne. Des mycotoxines ont également été détectées dans 20 % des échantillons. L’ochratoxine A a été la plus fréquemment détectée avec une valeur de 46,5 g/kg excédant la LMR (20 g/kg) dans un échantillon de Grande Bardane provenant de Chine. Lien
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Étude
Brésil, éléments traces, thon en conserve
Dans une étude, les éléments traces (aluminium, arsenic, baryum, calcium, cuivre, fer, sélénium, cadmium, plomb et zinc) ont été mesurés dans 48 échantillons de thon en conserve achetés au Brésil. Ces concentrations ont été confrontées aux limites acceptables dans les aliments, définies par l’OMS pour déterminer l'index de pollution. Ces calculs montrent que l'aluminium est le contaminant pour lequel les dépassements des limites acceptables sont les plus importants, avec un index maximal de pollution de 47 dans un échantillon de thon naturel (concentration = 6,1 mg/130 g pour une limite acceptable de 1 µg/g), suivi du sélénium et de l'arsenic. Lien
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Étude
Thaïlande, mycotoxines, huiles végétales
Une étude a recherché neuf mycotoxines dans 300 échantillons d’huiles végétales achetées sur les marchés de Bangkok. Certaines mycotoxines ont été retrouvées en plus grande quantité dans certaines huiles, notamment l’aflatoxine B2, la beauvéricine, la zéaralénone et la fumonisine B1 (AFB1) dans l’huile d'olive, l’AFB1, l’aflatoxine G2 et l’ochratoxine A (OTA) dans l'huile de palme, la fumonisine B2 dans l’huile de maïs et l’AFB1, l’aflatoxine G1 et l’OTA dans l’huile de riz. Cependant, les niveaux de contamination des mycotoxines analysées étaient inférieurs aux limites réglementaires. Lien
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Bilan
Autriche, micro-plastiques et métaux lourds, sel de table
Les autorités sanitaires autrichiennes (BMSGBK et AGES) ont mené une étude sur la contamination du sel de table (en provenance de toutes les régions du monde) par des éléments traces métalliques (ETM) et des microplastiques. Pour les ETM, sur 74 échantillons testés, tous les résultats étaient conformes aux valeurs réglementaires, seuls deux résultats étaient à la limite pour l’arsenic. Les microplastiques ont été recherchés, par microspectroscopie, dans 20 échantillons ; un seul échantillon était exempt de particules de plastique. Les plastiques les plus fréquemment identifiés dans le sel de table étaient le polypropylène (PP), le polyéthylène et le polyéthylène téréphtalate. Dans les échantillons provenant de moulins à sel pré-remplis, les polycarbonate, polystyrène et PP majoritairement identifiés provenaient essentiellement de l'abrasion des moulins. Lien
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