N°55 - 13 janvier 2022

Évènement

France, Salmonella, crêpes

Dans le Var, une TIAC à Salmonella a été signalée le 17 décembre 2021, suite à la consommation de crêpes vendues sur un marché de Noël. Une enquête est actuellement menée par l'ARS et la DDPP du Var. Lien

Évènement

Danemark, E. coli (EIEC), salades composées

Au Danemark, un épisode de 68 cas d’infection par des E. coli entéroinvasives (EIEC) a été observé entre le 23 novembre et le 17 décembre 2021. Cet épisode a été relié à la consommation de salades composées de quatrième gamme. Les oignons composant le mélange étant probablement en cause. Lien

Évènement

USA, Listeria monocytogenes, salades

Aux USA, une souche de Listeria monocytogenes précédemment associée à des cas de listériose a été détectée dans un lot de salades de quatrième gamme. Les variétés de salades fraîches potentiellement contaminées ont fait l’objet de rappels le 20 décembre 2021. D’après le CDC, dix cas de listériose ont été associés à cette même souche depuis juillet 2016. Lien

Évènement

Canada, Salmonella, maïs

Au Canada, un total de 84 cas de salmonellose a été déclaré au 21 décembre 2021, dans cinq provinces, lié à la consommation de maïs en grains entiers surgelés. Des produits de différentes marques ont fait l’objet de rappels entre le 14 et le 19 décembre. Lien

Étude

Serbie, Cronobacter, lait en poudre

Une étude menée en Serbie dans une usine de production de lait en poudre a mis en évidence un taux global de contamination par Cronobacter spp de 15 % dans les produits finis et dans l’environnement de production (n = 100). L’espèce C. sakazakii a été la plus fréquemment identifiée, en particulier dans le lait en poudre (47 %). Le « séquence-type » (ST) majoritaire était ST4 (50 % des C. sakazakii). Lien

Étude

Lettonie, Yersinia, viande

La prévalence de Yersinia spp. a été estimée à 24 % dans 330 échantillons de porcs et de bœufs vendus au détail en Lettonie. La prévalence de Y. enterocolitica, l’espèce la plus fréquemment identifiée, était significativement plus élevée chez le porc (24 %, n = 180) que chez le bœuf (13 %, n = 150). Les sérovars pathogènes 4/O:3 et 2/O:9 ont été isolés uniquement chez le porc. Lien

Étude

Monde, Listeria monocytogenes, chaîne alimentaire

Une étude illustre l’histoire évolutive de Listeria monocytogenes et la dynamique de sa population à partir de l’analyse de 1 230 génomes de souches collectées chez l’Homme et dans différentes sources alimentaires entre 1921 et 2018. Les résultats montrent que le complexe clonal 1 (Lm-CC1), le plus souvent associé à la listériose, s’est répandu dans le monde entier à partir de l’Amérique du Nord. Deux vagues d’expansion coïncident avec le commerce transatlantique du bétail puis avec la croissance rapide de l’élevage bovin et de l’industrialisation alimentaire. La transmission de cet agent pathogène est maintenant établie à un niveau local, à l’échelle des pays. Lien

Bilan

France, TIAC

SpF a publié les données de surveillance des TIAC de 2020. Une diminution de 43 % du nombre de TIAC a été observée en 2020 par rapport à 2019, certainement en raison des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Les 1 010 TIAC déclarées ont affecté 6 814 personnes dont 396 ont été hospitalisées et neuf sont décédées. L’agent pathogène le plus fréquent était Salmonella (43 % des TIAC confirmées) suivi de Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus. Les sources alimentaires en cause étaient souvent composées de divers ingrédients ou étaient des plats cuisinés. Les œufs et les produits à base d’œufs ont été majoritairement suspectés (11 % des TIAC). Lien

Bilan

Royaume-Uni, contaminants microbiologiques

D’après le rapport des autorités sanitaires du Royaume-Uni, 276 TIAC ont été signalées entre 2015 et 2020. Salmonella a été l’agent pathogène le plus fréquemment associé à ces épidémies, suivi de Campylobacter et Clostridium perfringens puis Listeria monocytogenes et les STEC. Ceci ne reflète pas le véritable fardeau sanitaire de la campylobactériose, car la majorité de ces épidémies échappe au système de surveillance actuel. Dans 20 % des épidémies, la source n’a pas été identifiée. Les sources alimentaires les plus fréquentes étaient les aliments composés (17 % des épidémies) et la viande ou les produits à base de viande (11 %). Lien

Étude

Europe, résidus de médicaments vétérinaires, poissons

Au cours des 20 dernières années, le portail européen du Rasff a enregistré 292 notifications relatives à la présence de résidus de médicaments vétérinaires dépassant les seuils autorisés dans les poissons. Une étude rapporte que plus de la moitié (54,1 %) de ces alertes émanaient de trois États-membres (Royaume-Uni, Allemagne et Espagne) et concernaient majoritairement des produits importés du Vietnam (48,6 %) et de Chine (15,7 %). En tête des alertes, le pangasius (28,8 %), le tilapia (12,7 %) et la truite (11,0 %). Pour les résidus chimiques, les dérivés du triphénylméthane et les nitrofuranes représentent à eux seuls 71 % des notifications. Lien Un Point sur détaille le fonctionnement du Rasff. Lien

Étude

Colombie, éléments-traces, poissons

Une étude a quantifié 12 éléments-traces présentant un risque toxicologique dans des conserves de sardine et de thon au naturel, vendues notamment en Amérique latine et Espagne. Les résultats démontrent qu’en tenant compte de l’exposition, les teneurs en Se, Cd et Hg détectées dans ces produits représentent un risque accru pour les consommateurs. En particulier, pour le Se, quatre marques de thon sur six dépassent les valeurs maximales recommandées par l’ATSDR. Des dépassements des teneurs maximales réglementaires européennes sont observées pour le Hg, le Cd et l’As. Lien

Bilan

France, contaminants chimiques, alimentation

SpF publie le dernier volet des résultats de l’étude de biosurveillance Esteban, précédemment rapportée dans le BuSCA n°33. Ce volet porte sur l’exposition de la population aux pesticides, PCB, dioxines et furanes. L’enquête révèle globalement une diminution des niveaux d’imprégnation chez l’adulte par ces substances par rapport aux études françaises précédentes (2006 - 2007). La consommation d’œufs et de matières grasses augmente l’exposition aux PCB, dioxines, furanes et organochlorés. Les consommateurs de produits issus de l’agriculture biologique seraient moins exposés aux pesticides, tandis que la consommation de viande et de vin augmenterait l’exposition à l’AMPA, un produit de dégradation du glyphosate, pour lequel l’étude Esteban est la première à rendre des résultats pour la population nationale. Lien

Bilan

Norvège, contaminants chimiques, poissons

Les autorités sanitaires norvégiennes rapportent les teneurs de plus de 100 substances contrôlées en 2020 dans des poissons d’élevage dont le saumon d’Atlantique et la truite arc-en-ciel. Le bilan couvre notamment 31 antibiotiques et autres résidus de médicaments vétérinaires, six pesticides organochlorés, 29 congénères de dioxines et PCB ainsi que 15 éléments-traces. Sur un total de 13 845 échantillons, aucun dépassement des valeurs limites fixées par l’UE n’est observé pour toutes les substances concernées. Lien