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BuSCA n°60 - 24 mars 2022
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Éditorial
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Ce 60e numéro du BuSCA vous rapporte les derniers éléments communiqués par Santé publique France concernant l’investigation en cours relative à l’épidémie de SHU sur notre territoire.
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Suivi
France, SHU, pâte à pizza
Les investigations épidémiologiques et microbiologiques menées par les autorités sanitaires françaises sur les récents cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) (BuSCA n°59) suggèrent un lien possible avec la consommation de pizzas surgelées de la marque Buitoni. Au 17 mars, 27 cas ont été recensés. SpF rappelle que les préparations à base de farine (pizza, pâte à cookies, gâteau, tarte, etc.) ne doivent pas être consommées crues ou insuffisamment cuites. Lien Ces produits ont fait l’objet d’un rappel préventif le 18 mars. Lien
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Étude
Pays-Bas, agents bactériens pathogènes, méthode de surveillance
Un modèle statistique a été développé, à partir des données de la littérature, pour estimer l’importance des différentes sources et voies de transmission des principaux agents pathogènes d’origine alimentaire. Ainsi, les principaux réservoirs étaient les poulets pour les Campylobacter, les porcs et les poules pondeuses pour Salmonella, les bovins pour Listeria et les STEC O157. Lien
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Étude
Italie, parasites, aliments prêts à consommer
Les parasites Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Entamoeba spp. ont été recherchés dans des salades prêtes à consommer ainsi que des sachets de fruits rouges frais en provenance d’Italie, du Mexique et du Pérou (n = 648). La prévalence la plus forte a été observée, toutes saisons et origines confondues, pour Cryptosporidium (5,1 %), détecté dans 27 échantillons. Le parasite Giardia, détecté quant à lui dans 25 échantillons, semblait plus prévalent au printemps (8,6 %) qu’à l’été et l’automne (2,0 %). L’étude ne permet cependant pas de conclure sur la viabilité ou le caractère infectieux des parasites retrouvés. Lien
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Étude
Colombie, virus de la leucose bovine, aliments dérivés du bétail
Le virus de la leucose bovine (BVL) est un rétrovirus responsable de la leucose bovine enzootique. Il a également été retrouvé chez l’Homme et dans les produits alimentaires dérivés du bétail. Chez l'Homme, le BVL est décrit comme un facteur de risque potentiel de développement du cancer du sein mais son potentiel zoonotique n’a pas encore été mis en évidence. Une étude en Colombie a montré que les BVL isolés chez l’Homme, dans l’alimentation, et chez l’animal avaient une origine commune. Les auteurs concluent que d'autres études sont nécessaires pour identifier les facteurs de transmission des BVL à l'Homme. Lien
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Étude
États-Unis, Salmonella, viande
Une étude basée sur l’analyse de 4 318 souches de Salmonella non typhiques isolées d’échantillons de viande vendue au détail entre 2009 et 2018 aux États-Unis a montré une augmentation de la prévalence de la bactérie dans la viande hachée de bœuf entre 2014 et 2018. Une augmentation des S. Infantis et S. Enteritidis résistantes aux quinolones, a également été observée dans la viande, à partir de 2016. En parallèle, la vente de fluoroquinolone (ajustée à l’augmentation de la production de viande) a augmenté de 41,7 % entre 2013 et 2018 (absence de données avant 2013). Lien
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Avis
France, botulisme, filière avicole
L’Anses a publié le 1er février un avis relatif à l’évaluation des risques en appui des mesures de gestion de produits et sous-produits animaux dans la filière avicole, lors de suspicion et de confirmation de cas de botulisme. L’Agence note que, en France, les produits avicoles ont très rarement été identifiés comme source de botulisme humain. La majorité des foyers de botulisme aviaire sont de type C/D, D, D/C et C. Lien
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Étude
Allemagne, ciguatoxines, poisson
En Allemagne, 16 patients présentant des symptômes compatibles avec une intoxication par des ciguatoxines avaient été enregistrés par les services de santé en 2017. Après enquête, deux lots de poissons (8 500 kg) en provenance du Vietnam et étiquetés sous le nom d’espèce Lutjanus malabaricus avaient été rappelés. Pour les 45 échantillons, issus d’un des lots, et testés dans cette étude, la quantité totale de toxines par portion de poisson variait de 39 à 2 148 ng équivalents CTX-3C. De plus, une erreur d’étiquetage a été mise en lumière puisqu’il s’agissait en fait de l’espèce L. bohar, connue pour présenter un risque ciguatoxique bien plus important que l’espèce initialement indiquée. Lien
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Étude
Chine, résidus de médicaments vétérinaires, œufs
En Chine, les résidus de 24 médicaments vétérinaires appartenant notamment aux familles des fluoroquinolones, sulfonamides et tétracyclines ont été recherchés dans des échantillons d’œufs frais collectés entre 2018 et 2020. Parmi les 1 211 échantillons analysés, des résidus de médicaments ont été retrouvés pour 104 d’entre eux. Le florfénicol en particulier a été détecté dans 26 échantillons, et ce, au cours des trois années consécutives de l’étude, alors même que son usage est interdit en Chine au moment de la ponte. Dix autres composés interdits et un composé autorisé ont été également détectés, mais avec une fréquence plus faible. Lien
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Étude
Monde, aflatoxines, dattes
Une revue compare les taux de contamination des dattes par les aflatoxines, rapportés dans la littérature entre 2010 et 2019. Au cours de cette période, la demande mondiale de dattes a doublé et la France se classait au 5e rang des pays importateurs. Sur un total de 14 études, trois études au Pakistan et une en Iran mentionnent des teneurs moyennes en aflatoxine B1 comprises entre 2,1 et 4,8 µg/kg, supérieures à la teneur maximale européenne de 2 µg/kg (seuil fixé pour les fruits destinés à une consommation directe). Lien
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Bilan
Chine, étude de l’alimentation totale
En Chine, le centre de prévention et de contrôle des maladies publie les résultats de la sixième étude de l’alimentation totale (EAT) menée entre 2016 et 2020. Les données de consommation y sont croisées avec les niveaux de contamination retrouvés dans les aliments pour sept composés et familles de composés : polybromodiphényléthers, substances perfluoroalkylées, paraffines chlorées, éléments-traces (plomb et cadmium), bisphénols mais aussi acrylamide et fipronil. Le rapport fait notamment état d’une légère augmentation de l’exposition alimentaire au fipronil et ses dérivés par rapport à l’EAT précédente avec une forte contribution des œufs (55 %) à l’exposition. Les teneurs moyennes en fipronil qui y sont retrouvées (21,4 µg/kg) dépassent notamment la limite maximale de résidus de 20 µg/kg autorisée en Chine. Lien
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