n°63 - 5 mai 2022

Étude

Allemagne, Salmonella Dublin, surveillance

En Haute-Bavière, une équipe a caractérisé 88 souches de Salmonella Dublin à l’origine de foyers épizootiques dans des élevages, majoritairement bovins, déclarés entre 2017 et 2021. S. Dublin pouvant persister sur de longues périodes dans l’environnement, les pâturages seraient des lieux propices à la transmission entre troupeaux. Les auteurs recommandent donc un dépistage systématique avant et après la transhumance. Lien A noter également, un travail a été mené par la plateforme SCA sur S. Dublin en Franche-Comté. Lien

Étude

Irlande, Campylobacter, viande de poulet

Un rapport Efsa avait estimé qu’en Irlande 98 % des carcasses de poulets de chair analysées à l’abattoir en 2008 étaient contaminées par Campylobacter. Afin de mesurer l’évolution de la contamination depuis, une étude a été menée entre 2017 et 2018 auprès des trois principales usines d’abattage du pays. La proportion de carcasses contaminées s’élevait à 53 % (n = 947/1790), soit une baisse de 45 % par rapport à 2008. Les auteurs estiment que les carcasses d’un lot ont sept fois plus de chance d’être contaminées si Campylobacter est retrouvé à l’abattoir dans le contenu intestinal des poulets du même lot. Lien

Étude

USA, Cyclospora, surveillance

Les USA ont enregistré une hausse des cas d’infections alimentaires par Cyclospora cayetanensis, avec près de 2 300 cas en 2018 contre moins de 600 cas annuels rapportés entre 2013 et 2017. Afin d’endiguer le cycle de contamination, les auteurs soulignent l’importance d’une étroite collaboration entre les agences de santé, les agences environnementales et l’industrie. Avant la fin de l’année, la FDA devrait bénéficier de méthodes d’analyses génomiques permettant de relier plus facilement les cas aux sources alimentaires et environnementales suspectées. Lien

Étude

Chine, Cronobacter sakazakii, lait infantile

Une étude en Chine a rapporté une prévalence de 4 % pour Cronobacter sakazakii dans des préparations infantiles à base de lait de chèvre entre 2019 et 2021. Ces résultats ont été obtenus après analyse de 750 échantillons collectés dans la principale province productrice (Shaanxi). Parmi les 32 isolats de Cronobacter retrouvés, la totalité appartenaient à l’espèce C. sakazakii et 88 % étaient résistants à la céfalotine. Lien

Étude

Monde, Escherichia albertii, surveillance

Escherichia albertii est une bactérie potentiellement pathogène pour l’Homme, qui a pu être retrouvée occasionnellement dans des échantillons de salade ou de viande de poulet à l’origine d’épidémies. Lors des diagnostics, les souches d’E. albertii peuvent être identifiées à tort comme des souches d’E. coli entérohémorragiques (EHEC), entraînant une sous-estimation de leur contribution aux épidémies. La présente revue souligne le besoin d’affiner les méthodes actuelles de détection afin de proposer de nouveaux outils de diagnostic plus adaptés. Lien

Étude

Pologne, mycotoxines, fruits rouges

En Pologne, 78 échantillons de fruits rouges (fraises et framboises) collectés entre 2017 et 2021 ont été analysés afin de mesurer les concentrations en aflatoxines et déoxynivalénol. Près de 72 % des échantillons présentaient des concentrations détectables d’aflatoxines tandis que 59 % des framboises s’avéraient contaminées par du déoxynivalénol, cette mycotoxine n’ayant pas été détectée dans les fraises testées. Les teneurs maximales observées s’élevaient à 3,4 µg/kg pour les aflatoxines et 1060 µg/kg pour le déoxynivalénol. Par ailleurs, 22 espèces différentes de champignons filamenteux potentiellement producteurs de mycotoxines ont été isolées à partir de ces fruits. Lien

Étude

Monde, alcaloïdes pyrrolizidiniques, miel

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques sont des agents cancérogènes produits par les plantes. Ils sont le plus souvent retrouvés dans le thé, le miel mais aussi les herbes aromatiques et les épices. Parmi 45 études menées entre 2010 et 2020 et rapportées dans la présente revue, les teneurs les plus élevées ont été observées pour le miel. Les études portaient principalement sur cette matrice (n = 22/45) et les produits plus transformés ou les autres produits d’origine animale demeurent trop peu représentés d’après les auteurs. Des efforts analytiques sont souhaitables afin d’améliorer la sensibilité de détection de ces alcaloïdes, plus de 600 structures moléculaires ayant été recensées à ce jour. Lien