N°64 - 19 mai 2022

Étude

France, Cryptosporidium, eau et fromage

Une étude présente la synthèse des investigations des épidémies à Cryptosporidium survenues en France entre 2017 et 2020. Durant cette période, onze épidémies de cryptosporidiose ont été signalées, avec plus de 100 cas pour cinq d’entre elles. Six épidémies étaient liées à la consommation d'eau (eau du robinet (n = 5) et eau récréative (n = 1)), une à la consommation de fromage et une à un contact avec des veaux infectés. L’augmentation du nombre de cas rapportés depuis 2017 s’explique en partie par le renforcement de la surveillance de ce parasite en France. Lien

Étude

USA, résistance aux antibiotiques des agents pathogènes

La FDA publie une analyse des données 2019 collectées par le système national de surveillance de la résistance aux antibiotiques de certains agents pathogènes provenant d’échantillons humains et animaux (NARMS). Bien que le niveau de résistance global diminue chez Salmonella, un niveau accru de résistance à la ceftriaxone a été observé chez Salmonella Infantis. Par ailleurs, une tendance à la diminution de la résistance aux fluoroquinolones est observée chez Campylobacter. Lien

Étude

Monde, sécurité alimentaire

La FAO donne un aperçu des principaux facteurs pouvant impacter la sécurité sanitaire des aliments. Parmi eux : le changement climatique, l’évolution du comportement des consommateurs, les nouveaux modes de production (cryoprotecteurs pour préserver la viande in vitro et productions urbaines) et l’économie circulaire. Les auteurs suggèrent plusieurs sujets de recherche d'intérêt : le rôle du microbiote dans les problématiques sanitaires, l'intelligence artificielle, les données massives et les technologies Blockchain. Lien

Étude

Brésil, Salmonella, soja

Une étude menée au Brésil a mis en évidence la présence de Salmonella spp. tout au long de la chaîne de production de tourteaux de soja. Les échantillons environnementaux étaient les plus contaminés (jusqu’à 47,3 % pour la poussière). Le sérotype le plus fréquemment isolé était S. Mbandaka. S. Typhimurium a été principalement retrouvé dans les tourteaux de soja. Lien

Étude

Monde, agents zoonotiques, viande d’animaux sauvage

Une revue a étudié la menace zoonotique potentielle liée à la consommation de viande d’animaux sauvages. Ce type de consommation est un phénomène mondial qui n’est pas confiné aux marchés de la faune sauvage dans les pays à faible revenu et à la pratique de la chasse. Cependant, un grand nombre d’épidémies liées à la consommation de viande sauvage affecte les régions pauvres. Les auteurs suggèrent d’une part d’améliorer les connaissances des pratiques et coutumes locales en vue de réduire la transmission précoce interhumaine et d’autre part d’améliorer la surveillance des agents zoonotiques dans ces pays. Lien

Bilan

USA, épidémies d’origine alimentaire

Les CDC américains dressent un bilan des épidémies d’origine alimentaire survenues aux USA entre 2009 et 2018. Durant cette période, 8 131 épidémies associées à 131 525 cas ont été signalées. L’étiologie a été caractérisée pour 74 % de ces épidémies. Les principaux agents pathogènes identifiés étaient les norovirus (47 %), Salmonella (20 %), les toxines bactériennes (10 %), les STEC (3 %). Lien

Évènement

France, PFAS, eau

Du fait de la présence de deux usines faisant ou ayant fait usage de composés perfluorés (PFAS), une équipe de journaliste s’est intéressée à la contamination de l’eau et de l’environnement à proximité de Pierre-Bénite, en région lyonnaise. Les données générées mettent en évidence la présence de PFAS dans les sept échantillons d’eau du robinet collectés en trois points, au niveau des champs captants du Rhône. Dans les sept échantillons, la concentration en PFAS dépassait la norme de 100 ng/l (avec un maximum quantifié à 230 ng/l) fixée par la Directive 2020/2184 relative à la qualité de l’eau, laquelle doit prendre effet au plus tard en 2026 pour ces composés. Lien

Étude

Italie, mycotoxines, fromage

Une étude a mis en évidence la présence d’ochratoxine A (OTA) et de stérigmatocystine (STC) dans des fromages râpés (n = 107) collectés dans des points de vente en Italie, entre 2018 et 2020. L’OTA et la STC ont été détectées dans 48,6 % et 94,4 % des échantillons, avec des concentrations allant jusqu’à 25 µg/kg et 6,9 µg/kg, respectivement. Les niveaux de contamination étaient plus élevés dans les croûtes des fromages, pouvant atteindre 370 µg/kg pour l’OTA et 24,4 µg/kg pour la STC. Les auteurs concluent que la présence de ces contaminants dans les fromages est due à la contamination de l’environnement pendant l’affinage et que le nettoyage des meules permet de réduire cette contamination. A ce jour la réglementation européenne n’a pas fixé de teneurs maximales pour l’OTA et la STC dans les produits laitiers. Lien

Étude

Iran, aflatoxine B1, pain

Une étude a évalué la présence d’aflatoxine B1 (AFB1) dans les pains iraniens confectionnés selon le procédé traditionnel de panification. Dans des échantillons de farine de blé provenant d’Iran, les concentrations en AFB1 allaient de 0,47 à 3,38 ng/g. A titre de comparaison, la teneur maximale autorisée en Europe pour les produits à base de céréales est fixée à 2 ng/g. Dans les produits fermentés, la concentration en AFB1 était significativement inférieure à celle retrouvée dans la farine. Lien

Étude

Liban, mycotoxines, thym

Une étude a évalué la présence d’aflatoxine B1 (AFB1) et d’ochratoxine A (OTA) dans le thym et les produits à base de thym produits au Liban. L’AFB1 et l’OTA ont été trouvés respectivement dans 84 % (27/32) et 38 % (12/32) des échantillons. Les auteurs concluent que l’exposition de la population libanaise à l’AFB1 liée à la consommation de thym et de produits à base de thym pourrait être associée à un risque accru de cancer du foie. Lien

Étude

Brésil, pesticides et aflatoxines, aliments pour bébé

La présence de 21 pesticides et de quatre aflatoxines a été recherchée dans 50 échantillons d’aliments pour bébés commercialisés au Brésil. La présence de cinq insecticides (alléthrine, clorantraniliprole, isoprocarbe, promécarbe et propoxur) a été détectée dans sept échantillons. Des fongicides tels que le diéthofencarbe ou le propamocarbe ont été observés dans neuf échantillons. Les concentrations les plus élevées ont été mesurées pour la cyperméthrine (10,3 µg/kg) dans un échantillon d’aliment composé d’igname, de banane et de fraise, à la limite de la LMR européenne fixée à 10 µg/kg. Lien

Bilan

Autriche, composés néoformés, aliments

Entre 2015 et 2020, l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a recherché la présence de composés néoformés tels que le glycidol, le 3-MCPD, le 2-MCPD et leurs esters, dans plus de 1 000 échantillons alimentaires. Les concentrations les plus élevées de glycidol ont été mesurées dans les huiles de friture et les huiles végétales, pouvant atteindre 2 500 µg/kg. Lien Les concentrations moyennes en glycidol et MCPD dans les préparations pour nourrissons et enfants en bas âge étaient de 8 µg/kg et 54 µg/kg respectivement, ce qui reste inférieur aux teneurs maximales fixées par le Règlement européen 2020/1322 dans les préparations en poudre. Lien