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BuSCA n°67 - 1 juillet 2022
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Éditorial
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Parmi les diverses études sur des dangers microbiologiques et chimiques présentées dans ce BuSCA, à noter une revue sur les performances des méthodes de séquençage haut débit pour caractériser les norovirus. Bonne lecture !
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Étude
France, virus de l’hépatite E, porcs
L’ARN du virus de l’hépatite E (VHE) a été recherché dans 1 197 échantillons de foies de porcs prélevés dans deux abattoirs en Corse entre 2017 et 2021. Une faible occurrence a été mise en évidence (0,18 %) dans les foies de porcs adultes (de plus de 12 mois), malgré une forte circulation du VHE dans les élevages porcins corses, qui sont de type extensif (séroprévalence égale à 88 %). Lien
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Étude
Italie, Listeria monocytogenes, charcuterie (mortadelle)
Une étude revient sur un cas de listériose survenu chez une femme enceinte, en Italie, en 2020. L’enquête épidémiologique et des analyses par WGS ont permis de relier l’infection à la consommation de mortadelle. Les souches isolées dans les échantillons alimentaires et chez son nouveau-né présentaient neuf à onze différences alléliques, ce qui est légèrement au-delà du seuil (sept allèles) assignant les souches à un même sous-type. Les auteurs suggèrent que ces écarts pourraient être dus aux différents temps d’isolement et à une évolution plus rapide des souches cliniques par rapport aux souches alimentaires. Lien
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Étude
Europe, norovirus, méthodes
Une étude a évalué la sensibilité, la reproductibilité, la répétabilité et la sélectivité de trois méthodes de séquençage haut débit (métabarcodage, métagénomique, séquençage de longs fragments) pour caractériser les norovirus dans des échantillons de mollusques bivalves. Le métabarcodage, qui consiste à séquencer des amplicons (produits de PCR) de gènes spécifiques, a été la méthode la plus sensible pour la caractérisation des norovirus. Lien
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Étude
Tunisie, Campylobacter, poulet
Une étude a montré la présence de Campylobacter dans 18,7 % (n = 48/257) d’échantillons de carcasses de poulets prélevés en abattoirs et en magasins, en Tunisie en 2017 et 2018. La majorité des souches de Campylobacter (69 %) était des C. jejuni, suivies de C. coli (31 %). Une résistance à la ciprofloxacine et à l'acide nalidixique a été retrouvée respectivement pour 60 % et 88 % des souches de C. jejuni et pour 87 % et 80 % des C. coli. Lien
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Étude
Brésil, Salmonella Heidelberg, poulet
Une étude a caractérisé les gènes de résistance aux antibiotiques par séquençage de 81 génomes de Salmonella Heidelberg isolées en 2015 et 2016 dans les élevages de poulets de chair, pendant le transport, à l’abattoir et sur les marchés de plusieurs régions du Brésil. Les gènes de résistance fosA7, aac6-Iaa, sul2, tet(A), gyrA et parC étaient présents dans toutes les souches, tandis que blaCMY-2 a été identifié dans 89 % des isolats. Le nombre total des gènes de résistance n’a pas varié significativement d’une région à une autre ni entre les stades de prélèvements. Lien
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Étude
Monde, bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques, aliments
Une méta-analyse a montré que la prévalence mondiale des bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques isolées d’aliments était de 10 %. La résistance aux béta-lactamines était la plus fréquente, notamment chez Bacillus cereus. La proportion globale des bactéries capables de former des biofilms a été estimée à 90 %, avec une forte variabilité selon les études. Cependant aucune relation directe entre la capacité de formation de biofilms et la résistance aux antibiotiques des bactéries pathogènes n’a été établie. Lien
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Étude
Vietnam, pesticides, légumes-feuilles
Au Vietnam, les résidus de dix pesticides courants ont été quantifiés dans des légumes-feuilles (moutarde brune, oignons verts et laitues principalement) récoltés en 2018 et 2019, dans deux provinces ayant une production intensive. Près de 81 % des échantillons (n = 234/290) contenaient au moins un des dix pesticides recherchés et 23 % dépassaient les limites maximales de résidus établies par le Codex Alimentarius, ou à défaut par le Vietnam. Par ailleurs, la proportion de légumes contaminés était plus élevée en saison humide (95 %) que sèche (80 %), les agriculteurs ayant augmenté les fréquences d’applications au moment des pluies, en dépit des recommandations. Lien
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Étude
Monde, mycotoxines, thé
Une revue propose un état des lieux des connaissances sur la contamination par les mycotoxines de différentes catégories de thés (blanc, vert, jaune, Oolong, noir). La plus grande diversité de mycotoxines détectées a été observée pour les thés noirs fermentés. Dans ces mêmes thés, sur la base d’études récentes (2011-2021), les teneurs moyennes les plus élevées ont été rapportées pour le déoxynivalénol (2 313 µg/kg) et la patuline (1 123 µg/kg). Ces mycotoxines sont non seulement stables aux températures d’infusion du thé mais également très solubles dans l’eau, entraînant un risque de transfert via l’alimentation. Au niveau européen, les mycotoxines ne sont pas réglementées dans le thé. Lien
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Étude
Monde, matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Les boîtes de conserve et canettes sont généralement recouvertes par des résines empêchant la corrosion. Ces matériaux contiennent des substances, comme le bisphénol A (BPA), pouvant migrer dans les aliments. Les méthodes analytiques existantes ainsi que les risques d’exposition alimentaire liés à ces substances sont discutés dans cette revue. Des études ont signalé des niveaux de migration de BPA élevés dans des échantillons de sauce brune (0,84 mg/kg) et haricots frits (0,76 mg/kg), dépassant la limite de migration spécifique de 0,05 mg/kg établie par l’Europe. Les résines à base de polyester et polyuréthane constitueraient une alternative aux résines à base de BPA car elles présentent des propriétés de migration plus faibles. Lien
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Étude
Monde, organophosphorés
Les esters organophosphorés sont notamment utilisés comme retardateurs de flamme ou plastifiants dans l’ameublement et l’industrie textile. Une revue fait le point sur la présence, les sources et voies de transfert de ces composés dans les produits agroalimentaires. En ce qui concerne les légumes et les céréales, les concentrations totales les plus élevées ont été rapportées pour le chou (2,13 mg/kg) et le riz (0,10 mg/kg). Parmi les denrées d’origine animale, des teneurs élevées ont été observées pour la chair de perche (4,83 mg/kg) ainsi que pour la viande de poulet (0,68 mg/kg). D’après les auteurs, il serait nécessaire de développer des méthodes analytiques non ciblées, permettant de détecter un plus grand nombre d’organophosphorés. Lien
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