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BuSCA n°70 - 25 août 2022
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Éditorial
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Après une pause estivale, le Comité éditorial vous propose un BuSCA de rentrée qui met l’accent sur plusieurs études relatives comme à l’habitude à une grande diversité de contaminants microbiologiques et chimiques.
Bonne rentrée à tous !
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Évènement
Norvège, Salmonella Typhimurium, pastèques
En Norvège, 18 cas d’infection à Salmonella Typhimurium ont été déclarés, entre fin juin et mi-juillet. Les cas étaient répartis dans six comtés et huit personnes ont été hospitalisées. Les enquêtes ont permis de mettre en évidence la consommation de pastèque fraîche par 13 personnes mais la source reste à confirmer. Lien
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Étude
Espagne, Giardia et Cryptosporidium, légumes-feuilles
En Espagne, une étude a rapporté la présence du parasite Giardia duodenalis dans 28 % (36/129) d’échantillons de laitues et choux kale achetés dans la grande distribution à différentes saisons. Une étape de microscopie a permis de confirmer la présence du parasite dans 30 échantillons, dont une majorité de salades feuilles de chêne (n = 26). La présence de Cryptosporidium spp. a également été détectée par PCR dans 34 % (44/129) des échantillons avec confirmation par microscopie pour dix d’entre eux. Lien
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Étude
Allemagne, Bacillus cereus , insectes
Une étude s’est intéressée à la présence de bactéries pathogènes dans des produits fabriqués à partir d’insectes entiers (n = 44) ou broyés (n = 22), collectés en 2019 et 2020 auprès de magasins allemands ou achetés en ligne. La plupart des échantillons se conformaient à la réglementation excepté un produit à base de grillons, contaminé par deux sérovars de Salmonella (S. Wandsworth et S. Stanley). Bacillus cereus a été détecté dans 58 % des produits (42/73) dont six présentaient un taux de contamination supérieur à 103 CFU/g. Clostridium perfringens a également été identifié dans 16 % (12/73) des produits. Lien
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Étude
Irlande, Campylobacter, viandes de poulet
Une étude en Irlande a montré que le portage intestinal était la source la plus plausible de contamination des carcasses de poulets de chair par Campylobacter jejuni au regard des contaminations entre lots à l’abattoir. Les auteurs ont sélectionné des isolats obtenus par une étude précédente menée entre 2017 et 2018 auprès de trois des abattoirs nationaux les plus importants, prélevés dans les contenus caecaux et sur les carcasses. Les résultats observés laissent supposer l’existence d’une importante diversité génétique des souches circulant dans les élevages de volaille en Irlande. Lien
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Étude
USA, Salmonella Kentucky, chaîne alimentaire
Aux USA, une étude a comparé les génomes de 774 isolats de Salmonella Kentucky échantillonnés entre 1996 et 2020 par le système national de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et par la FDA. La souche ST198 représentait 63 % (54/86) des isolats humains et seulement 9 % (58/629) des isolats issus d’animaux ou viandes produits sur le territoire américain. En revanche, 60 % (22/37) des isolats issus de produits importés appartenaient au type ST198 et présentaient pour 16 d’entre eux une résistance à la ciprofloxacine. Lien
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Étude
Asie, Listeria monocytogenes, aliments et environnement
En s‘appuyant sur des études scientifiques menées entre 1993 et 2020 en Asie du Sud-Est, une étude a estimé la prévalence moyenne de Listeria monocytogenes à 16 % (IC95%: 9-24) dans les aliments (principalement dans les végétaux prêts-à-consommer). Des prévalences de 15 % (IC95% : 0-6) pour l’environnement et 32 % (IC95% : 14-53) pour la faune sauvage ont également été estimées mais ces compartiments ont été plus rarement étudiés dans cette région. Lien
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Étude
Chine, Vibrio parahaemolyticus, produits de la mer
En Chine, 390 échantillons de produits de la mer frais collectés dans des provinces côtières entre 2013 et 2020 ont fait l’objet d’une recherche de contamination par Vibrio parahaemolyticus. Parmi les 152 isolats détectés, 47 % provenaient de coquillages, 34 % de crevettes et 13 % de crabes. Seuls quatre isolats possédaient les facteurs de virulence TDH ou TRH, permettant de distinguer les souches entéropathogènes. Lien En France en 2019, des souches de V. parahaemolyticus potentiellement entéropathogènes avaient été isolées dans des moules et huîtres crues au cours d’un plan exploratoire de la DGAL. Lien
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Étude
Espagne, éléments-traces, alimentation infantile
En Espagne, les teneurs de neuf éléments-traces ont été quantifiées dans un panel de petits pots pour nourrissons (n = 45) achetés en grande distribution. Les concentrations moyennes en plomb s’élevaient à 0,11 mg/kg dans les produits à base de fruits, 0,14 mg/kg dans ceux à base de légumes, 0,16 mg/kg dans les petits pots mixtes et 0,17 mg/kg dans les produits à base de viande. Ces teneurs moyennes sont supérieures à la teneur maximale européenne autorisée (0,02 mg/kg). Lien
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Étude
Pologne, mycotoxines, fruits et légumes
Une étude a publié les résultats de quantification des aflatoxines et du déoxynivalénol dans 258 échantillons de fruits et légumes collectés entre 2015 et 2020 auprès de producteurs polonais. Cette étude s’inscrit dans la continuité de travaux déjà rapportés dans le BuSCA n°63 et confirme que les fraises et framboises étaient les produits les plus fréquemment contaminés par les aflatoxines (72 %) et le déoxynivalénol (31 %). Pour les aflatoxines, les teneurs maximales ont été retrouvées dans des échantillons de légumes-feuilles (7,8 µg/kg) tandis que les teneurs les plus élevées en déoxynivalénol ont été observées pour des échantillons de framboises (1 060 µg/kg). L’Europe ne fixe pas de teneurs réglementaires pour les mycotoxines dans ces produits. Lien
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Étude
Italie, mycotoxines, maïs
Une étude rétrospective propose une synthèse des profils de mycotoxines retrouvées dans les maïs cultivés dans le nord de l’Italie entre 2011 et 2021. Près de 3 700 échantillons analysés ont ainsi permis d’établir que les mycotoxines produites par les Fusarium étaient les toxines les plus fréquemment détectées. Notamment, au moins 97 % des échantillons étaient contaminés par les fumonisines B1 et B2, quelle que soit l’année ou la zone géographique considérées. Pour l’aflatoxine B1 et le déoxynivalénol, les concentrations moyennes étaient fortement corrélées aux conditions météorologiques. La co-occurrence de plusieurs mycotoxines réglementées a permis aux auteurs de définir des zones géographiques plus à risque dans cette région de l’Italie. Lien
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Étude
Chine, mycotoxines, maïs
En Chine du Nord, des épis de maïs (n = 426) récoltés entre 2018 et 2020 ont été analysés afin de quantifier une liste de 11 mycotoxines parmi lesquelles figurent les principales molécules réglementées en Europe. Des dépassements de la teneur réglementaire européenne concernant les aflatoxines, fixée à 4 µg/kg, ont été observés pour tous les échantillons. La province du Liaoning, où les températures sont plus élevées, enregistraient les plus fortes proportions d’épis contaminés. Lien
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Étude
Monde, nivalénol, céréales
Le nivalénol est une mycotoxine émergente produite par des champignons du genre Fusarium, actuellement sans seuil réglementaire en Europe. L’Efsa a cependant proposé une dose journalière admissible de 1,2 µg/kg de poids corporel en prenant comme effet critique des perturbations hématologiques. Une revue de la littérature s’appuyant sur une quarantaine d’études publiées entre 2003 et 2020 a permis de comparer des niveaux moyens de contamination des céréales et leurs produits dérivés. Les teneurs les plus élevées ont été rapportées pour des céréales de petit-déjeuner en Corée du Sud (1 096,8 µg/kg) et de l’orge récolté en Angleterre (max = 1 088 µg/kg). En France, la teneur maximale de 340 µg/kg a été observée pour le maïs. Lien
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Bilan
Italie, résidus et contaminants, surveillance
L’Italie a publié le bilan des plans nationaux de surveillance des résidus et contaminants dans les denrées alimentaires d’origine animale pour l’année 2021. L’analyse des 30 263 prélèvements ciblés a permis d’identifier 45 échantillons non conformes dont 19 concernés par la présence d’antibiotiques. Cela représentait 0,2 % des échantillons analysés pour la recherche de résidus d’antibiotiques, une proportion stable depuis plusieurs années. Le gouvernement italien a cependant prévu d’adapter sa stratégie d’échantillonnage pour 2022 afin de suivre au plus près les familles d’antibiotiques les plus vendues sur le marché. Lien
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Bilan
USA, éléments-traces, étude de l’alimentation totale
Aux USA, la FDA vient de publier le bilan de l’étude de l’alimentation totale menée entre 2018 et 2020. Au total, 3 276 échantillons de denrées alimentaires ont été analysés et 22 analytes ont été quantifiés dont plusieurs éléments-traces métalliques. Le cadmium était l’élément le plus fréquemment détecté (61 %) et les teneurs moyennes les plus élevées ont été observées dans les épinards, les graines de tournesol et le cacao en poudre. Le plomb a été détecté dans 15 % des denrées et 33 % des aliments pour nourrissons. Les conclusions font cependant état d’une absence de dépassement des teneurs réglementaires pour l’ensemble des produits concernés et aucun analyte ne présentait des teneurs moyennes au-delà des niveaux mesurés les années précédentes. Lien
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