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BuSCA n°71 - 8 septembre 2022
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Éditorial
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En complément des évènements sanitaires et études identifiés durant les quinze derniers jours, le BuSCA 71 présente deux brèves sur les méthodes et outils au service de la surveillance : l’une, concerne le séquençage haut débit et l’autre, l’établissement d’un plan de surveillance. Bonne lecture !
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Évènement
Italie, Listeria monocytogenes, fromage
En Italie, au 23 août, 33 cas de listériose ont été déclarés dont deux décès. L’enquête en cours s’oriente vers un fromage, vraisemblablement de l’Asiago, utilisé comme ingrédient d’une recette. Lien
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Étude
Espagne, Campylobacter, poulet de chair
Une étude menée dans la région de Valence en Espagne a montré des prévalences de détection de Campylobacter spp. de 19 % (48/253) sur les carcasses de poulets à l’abattoir, 28 % (50/177) sur peau de cou à l’abattoir, 37 % (23/48) dans les poulets de chair vendus au détail et 80 % (4/5) dans les emballages. C. jejuni était l’espèce la plus fréquemment isolée, suivie de C. coli. Une fréquence élevée de résistance à la ciprofloxacine a été observée pour les deux espèces. Le nombre d’isolats multi-résistants était plus élevé chez C. coli que chez C. jejuni, le profil majoritaire était : quinolones / tétracyclines / aminoglycosides. Aucune différence de fréquence de la résistance n’a été observée entre les isolats provenant des abattoirs et des points de vente au détail. Lien Un bilan de la surveillance des Campylobacter spp, sur 20 ans, en France, a été publié récemment dans un article du Bulletin Épidémiologique. Lien
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Étude
Chili, Campylobacter, foie de bœuf
Une étude menée dans une ville du Sud du Chili à partir de 206 échantillons de foies de bœufs vendus au détail au Chili, entre juin 2020 et mars 2021, a montré une prévalence de 36,9 % pour Campylobacter spp. Arcobacter butzleri était l’espèce la plus fréquemment isolée (21,8 %), suivie de C. jejuni (9,7 %), C. fetus (7,8 %) et C. coli (1 %) ; 17,2 % des souches de C. jejuni étaient résistantes à la tétracycline et 6,9 % à la ciprofloxacine. Ces génotypes de résistance ont également été identifiés pour des souches cliniques isolées chez l’Homme. Lien
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Étude
Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ascaris et Giardia, légumes
Une revue a montré que les occurrences d’Ascaris et de Giardia dans les cultures vivrières au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pouvaient atteindre respectivement 8,0 % et 8,5 %. La prévalence de Giardia était plus élevée dans le cresson (16,9 %), le concombre (13,4 %) et la laitue (12,0 %). Pour Ascaris, les prévalences les plus élevées ont été observées dans la roquette (27,8 %), le pois (14,0 %) et le basilic (13,9 %). Lien
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Étude
USA, méthode, séquençage haut-débit
Une revue présente le développement des méthodes de séquençage haut débit utilisées par les agences gouvernementales américaines pour identifier les agents pathogènes d’origine alimentaire, ainsi que les avantages et les défis pour leur mise en œuvre par les organismes de santé publique et par l’industrie alimentaire. Le réseau de laboratoires PulseNet a développé des tests pour harmoniser les procédures et la collecte des données génomiques. Ces données combinées aux métadonnées constituent les ressources indispensables pour l’élaboration des futurs systèmes d’intelligence artificielle. Par approches métagénomiques, les différents agents pathogènes présents dans des matrices complexes comme les aliments ou des échantillons humains sont simultanément identifiables. Lien
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Étude
Monde, Bacillus cereus, aliments
La prévalence de B. cereus a été caractérisée dans différents types d’aliments, à partir d’une revue de la littérature. Les haricots et les céréales étaient les aliments les plus souvent contaminés avec des occurrences respectives de 44,9 % et 41,5 %, suivis des produits laitiers (36,4 %) et des produits carnés (11,9 %). En Europe, la prévalence de B. cereus était de 13,2 % : la plus faible après celle de l’Australie. Lien
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Étude
Monde, méthode, plan de surveillance
Une étude détaille le processus d’optimisation des plans de surveillance des agents pathogènes présents dans les aliments. Les principales étapes sont : 1) évaluer le risque pour la population, c’est-à-dire évaluer la probabilité de contamination d’un produit par un agent pathogène et les conséquences pour la santé humaine, 2) sélectionner les exploitants dans le secteur alimentaire sur la base de données historiques mais aussi de facteurs socio-économiques, 3) optimiser la stratégie d’échantillonnage en fonction notamment de la prévalence dans les lots et des ressources disponibles. Lien
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Étude
Belgique, hydrocarbures aromatiques polycycliques, épices
Une étude a détecté du benzo[a]pyrène dans 56 % (n = 120) des échantillons d’épices achetés sur le marché belge en 2019. La combinaison des quatre hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) réglementés a été détectée dans 93 % des échantillons avec une concentration médiane de 7,2 µg/kg pour les épices traditionnelles, 5,5 pour les épices exotiques et 6,0 pour les herbes. Trois échantillons ont dépassé la limite maximale de 50 µg/kg fixée par la législation européenne pour la somme des quatre HAP réglementés, avec une teneur maximale de 164 µg/kg. Lien
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Étude
Italie, nitrates et nitrites, blette/roquette
Une étude s’est intéressée aux concentrations en nitrites et nitrates dans des échantillons de blettes et de roquettes sauvages collectés en 2021 et 2022, en Italie, dans des magasins locaux. Six des 44 échantillons de roquette présentaient des concentrations supérieures à la limite réglementaire européenne (6 g/kg), une fois l’incertitude de mesure déduite. Concernant les nitrites, non réglementés, les concentrations moyennes mesurées dans les blettes fraîches et les roquettes sauvages étaient respectivement de 5,0 et 30,2 mg/kg, avec des valeurs maximales pouvant atteindre 131,6 mg/kg pour les blettes et 219,5 mg/kg pour les roquettes. Lien
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Étude
Pakistan, aflatoxines, épices
Dans une étude menée au Pakistan, l’aflatoxine B1 et les aflatoxines totales (AFs) ont été mesurées dans 603 échantillons d’épices. Les concentrations moyennes en AFB1 et AFs les plus élevées ont été observées dans le piment rouge (15,5 µg/kg pour AFB1 et 22,9 µg/kg pour AFs), dépassant les teneurs maximales réglementaires européennes fixées respectivement à 5,0 et 10,0 µg/kg. Le pourcentage d’échantillons présentant des concentrations en AFB1 supérieures à la limite de 5 µg/kg fixée par l’UE a atteint 24,2 % en hiver. Lien Cette étude ne précise pas la période d’échantillonnage, elle pourrait cependant être reliée avec la saisie le 17 juin 2022 dans le port du Havre de plus de 12 tonnes d’épices, dont la teneur en aflatoxines dépassait les limites réglementaires. Lien
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Étude
Asie, mycotoxines, son de riz et maïs
Une étude a mis en évidence la présence de sept mycotoxines soumises à la réglementation, dans des matières premières d’aliments pour animaux (son de riz et maïs) en provenance d’Asie du Sud-Est. Parmi elles, les plus fréquemment détectées ont été les aflatoxines (100 % des échantillons), la fumonisine B1 (100 % des échantillons de son de riz et 97% du maïs) et l’ochratoxine A (OTA, 99 et 97 % respectivement). Certaines mycotoxines émergentes, en particulier la beauvéricine et l’enniatine de type B ont également été détectées. La co-occurrence d’AFs, de FB1, d’OTA et de déoxynivalénol (DON) a été mise en évidence dans 92,8 % des échantillons de son de riz. Lien
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Bilan
Norvège, surveillance, poissons d’élevage
Un rapport a publié les résultats du programme de surveillance des résidus de produits pharmaceutiques et des contaminants dans les poissons d’élevage en Norvège, réalisé en 2021. Parmi tous les résidus de médicaments vétérinaires recherchés, seuls des résidus de cyperméthrine, d’émamectine et de lufénuron ont été retrouvés, les concentrations étaient cependant inférieures aux limites maximales de résidus fixées respectivement à 50, 100 et 1350 µg/kg. Pour les contaminants surveillés (dont dioxines, polychlorobiphényles, plomb, mercure et cadmium), aucun échantillon ne dépassait les teneurs réglementaires. Lien
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