N°74 - 20 octobre 2022

Évènement

USA, Listeria monocytogenes, fromages

Aux USA, au 6 octobre, 11 cas de listériose liés à la consommation de fromages ont été déclarés dans six États. Ces produits fabriqués par une société américaine étaient commercialisés exclusivement aux USA et au Mexique, ils ont fait l’objet de rappels. Lien

Évènement

USA, E. coli O121, falafels

Aux USA, au 7 octobre, 20 cas d’infection par une souche Escherichia coli O121 dont cinq hospitalisations ont été signalés dans six États. L’enquête est en cours ; parmi les 18 personnes interrogées, six ont déclaré avoir mangé des falafels surgelés dans la semaine précédant leur maladie. Lien Ces produits ont fait l’objet d’un rappel le 7 octobre. Lien

Étude

Italie, Salmonella, denrées alimentaires

Une étude sur la prévalence de Salmonella dans des aliments provenant du sud de l’Italie a été réalisée entre 2011 et 2021. Les analyses ont porté sur 12 246 échantillons d’aliments et 982 carcasses d’animaux. Une augmentation significative de prévalence a été observée sur cette période. Le niveau de contamination le plus élevé a été observé dans les « viandes et produits carnés » (13,4 %, 327/2 438), suivis des « poissons et produits de la pêche » (6,0 %, 115/1 915). Les principaux serovars isolés étaient S. Infantis, S. Derby, S. Typhimurium et les variants monophasiques ainsi que S. Rissen. Une augmentation significative de S. Infantis et des variants monophasiques a été observée au cours des cinq dernières années étudiées. Lien

Étude

Espagne, Anisakis, poissons

La présence des larves d’Anisakis a été recherchée chez 11 espèces de poissons pêchés dans l’archipel des Canaries entre 2020 et 2021. Au total 25% (43/172) des poissons étaient parasités. Des parasites ont été retrouvés uniquement dans quatre espèces : Auxis thazard, Merluccius mercluccius, Scomber colias et S. scombrus. Cinq espèces d’Anisakis ont été identifiées : A. simplex, A. pegreffii, A. physeteris, A. nascettii, A. typica et l’hybride A. simplex-A. pegreffii. Lien

Étude

Portugal, Campylobacter, lait cru

Plusieurs épidémies ont été associées à la consommation de lait cru de vache contaminé par Campylobacter spp ces dernières années. Une étude menée de novembre 2020 à septembre 2021 a montré la présence de Campylobacter spp dans le lait ou des échantillons fécaux de quatre des 100 fermes bovines laitières étudiées, situées dans le nord du Portugal. Tous les isolats ont été caractérisés comme appartenant à l’espèce Campylobacter jejuni. Lien

Bilan

Pays-Bas, agents pathogènes, surveillance

Les autorités sanitaires néerlandaises publient le bilan annuel des épidémies pour l’année 2021. Au total, 838 foyers d’épidémies d’origine alimentaire ont été déclarés, comptabilisant 3 517 malades. Ces deux nombres étaient en forte augmentation par rapport aux années antérieures. En 2021, l’agent pathogène a été confirmé pour environ 3% (28/838) des épidémies : onze étaient causées par Salmonella, six par Norovirus, cinq par Campylobacter, deux par le virus de l’hépatite A, deux par Listeria monocytogenes et une par les STEC. Lien

Avis

Monde, dangers, algues

La production mondiale d’algues marines a plus que triplé en 20 ans et une augmentation importante de la consommation d’algues est attendue à l’avenir, cependant il n'existe pas encore de norme ou directive du Codex alimentarius traitant spécifiquement de la sécurité sanitaire des algues. Un avis d’un comité d’experts a été émis par la FAO et l’OMS pour déterminer les risques microbiologiques, chimiques et physiques liés à la consommation d'algues et de plantes aquatiques. D’après les données disponibles, les principaux risques seraient liés à la contamination par les métaux lourds, principalement l'arsenic inorganique et le cadmium, les salmonelles et l'iode. Lien

Évènement

Ukraine (cas) Espagne (source), histamine, thons

En Ukraine, des cas d’intoxication alimentaire causés par la consommation de thons importés d’Espagne contaminés par de l'histamine ont été déclarés. Ils ont fait l’objet d’une notification dans le portail Rasff (notification n°2022.4907) le 1er septembre 2022. Lien

Étude

Pologne, POP, aliments pour animaux

Une étude portant sur la présence de polluants organiques persistants (POP) dans les aliments pour animaux (matières premières et aliments composés) a été réalisée dans le cadre de contrôles officiels en Pologne, entre 2013 et 2021. Des dépassements des teneurs maximales en dioxines et en PCB établies en Europe ont été constatés dans 2,8 % (21/743) des échantillons, principalement dans les matières premières d’origine végétale (9/21), suivies des huiles végétales et graisses d’origine animale (5/21), des minéraux (2/21), des huiles (1/21) et semoules de poissons (1/21). Lien

Étude

Portugal, toxines, mollusques bivalves

Afin de mieux anticiper les pics de toxicité liés à la contamination des mollusques par des toxines diarrhéiques, une étude a analysé l’impact de plusieurs facteurs de risque potentiels sur les niveaux de toxicité retrouvés dans quatre espèces de mollusques bivalves (moule, coque, mactre de Stimpson, palourde de Donax). Celles-ci ont été collectées dans 43 zones de production portugaises entre 2015 et 2020. Deux pics annuels de toxicité ont été observés, l’un en mai et l’autre entre août et octobre. Les conditions météorologiques et océanographiques peuvent influencer la toxicité, toutefois la corrélation est plus faible que pour les autres facteurs de risque identifiés tels que la situation géographique ou le type de mollusque. Lien

Étude

Monde, ochratoxine A, jambons séchés

Une revue présente les espèces fongiques productrices d’ochratoxine A (OTA) isolées dans les jambons crus produits à travers le monde ainsi que les concentrations en OTA mesurées dans ces matrices. Les principales espèces fongiques identifiées étaient : Penicillium verrucosum, P. nordicum, Aspergillus ochraceus et A. westerdijkiae. Les concentrations en OTA mesurées dans ces produits variaient de « non détecté » à 160,9 µg/kg. Les auteurs suggèrent que cette variabilité pourrait être liée à divers facteurs comme la technologie de production, le climat ou la méthode de détection. Lien Le Règlement (UE) n° 2022/1370 du 5 août 2022 a modifié les teneurs maximales en OTA dans certaines denrées mais n’a pas fixé de limites pour le fromage et le jambon, des données complémentaires devant être au préalable acquises avant de pouvoir établir des normes dans ces matrices.

Étude

Inde, pesticides, fruits et légumes

Une étude a estimé les concentrations de 52 pesticides dans des fruits et légumes crus provenant de trois régions d’Inde. La présence d’au moins un pesticide a été détectée dans 55,8 % (174/312) des échantillons et dans 21,5 % d’entre eux (n = 67/312) plusieurs pesticides étaient retrouvés. La bifenthrine a été détectée dans 22,1 % des échantillons, suivie du fenvalérate (13,5 %), de la cyperméthrine (12,2 %), de la L-cyhalothrine (9,3 %) et du profenophos (4,8 %). Des dépassements de la limite maximale de résidus autorisée en Europe étaient retrouvés pour 25,6 % des échantillons (n = 80/312), et plus particulièrement dans les piments verts (33,75 %), le gombo (25 %) puis les oranges (16,25 %). Lien

Étude

Chine, mycotoxines, thé

Des mycotoxines ayant déjà été mises en évidence dans le thé, une étude menée en Chine s’est intéressée à sa contamination par la patuline, non réglementée dans cette matrice. Dans les 219 échantillons de thé analysés, les concentrations les plus élevées (124 ng/g) ont été mesurées dans le thé noir et les plus faibles dans le thé jaune. Des concentrations supérieures à 10 ng/g ont été mesurées dans 4,5% des échantillons (10/219) et des concentrations supérieures à 50 ng/g dans 1% (2/219) des échantillons. Lien

Étude

Chine, pesticides, riz

Une étude a estimé la concentration de 25 pesticides dans 6 229 échantillons de riz complet collectés entre 2016 et 2020 dans les principales régions rizicoles de Chine. L'isoprothiolane et le carbendazime ont été les plus fréquemment détectés, dans respectivement 13,6 et 8,3 % des échantillons de riz. La proportion d’échantillons dépassant les limites maximales de résidus (pour au moins une molécule) a diminué de 4,0 % en 2017 à 1,5 % en 2020. Les niveaux de contamination les plus élevés ont été mesurés aux abords du fleuve du Yangtze. Lien