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BuSCA n°82 - 16 février 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
L’enquête lectorat se poursuit jusqu’à la fin du mois, merci pour votre participation : Lien .
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Étude
Royaume-Uni, contaminants microbiologiques, denrées d’origine animale et légumes-feuilles
Au Royaume-Uni, plus de 1 300 échantillons de denrées alimentaires ont été collectés afin d’évaluer la contamination par Escherichia coli, Klebsiella, Salmonella et Vibrio . Les échantillons ont été collectés au stade de la distribution auprès de 203 points de vente, entre 2018 et 2019. Les salmonelles étaient le plus fréquemment isolées dans le poulet cru (9,6 %) et les crevettes crues (3,7 %), avec une probabilité de contamination 6,4 fois plus élevée pour les poulets importés par rapport à ceux produits dans le pays. Les niveaux de contamination des échantillons de poulets, porcs et salades par Klebsiella étaient similaires (environ 30 %) et la probabilité de contamination était plus élevée durant l’été. La proportion d’échantillons de crevettes crues contaminées par Vibrio atteignait 60,4 %. Lien
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Étude
Danemark, Listeria monocytogenes, aliments prêts à consommer
Au Danemark une étude visant à estimer la présence et la persistance de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer a été menée en 2016 et 2020 dans 40 établissements de production ciblés. En 2016 et 2020, Listeria a été détectée dans respectivement 44 % et 32 % de ces établissements. Une analyse des génomes entiers menée sur 85 isolats indiquait la présence de souches appartenant à 16 « sequence type » différents ; les types ST8 (24/85) et ST121 (19/85) étaient les plus prévalents. Des souches isolées de cas humains génétiquement similaires à des souches persistantes dans les environnements de production ont été identifiées. Lien
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Étude
USA, Listeria monocytogenes, fromages frais pasteurisés
Aux USA, 58 épidémies de listériose ont été déclarées auprès des CDC entre 1998 et 2014, dont 22 % ont pu être reliées à la consommation de fromages frais au lait pasteurisé. Depuis 2014, quatre nouvelles épidémies ont été enregistrées suite à la consommation de fromages de type « queso fresco » pasteurisés. Ces récentes épidémies ont conduit à trois décès et 30 hospitalisations. Des défauts dans la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène ont été identifiés dans les ateliers de production associés aux cas de listériose. Les auteurs rappellent que des contaminations peuvent survenir après les étapes de pasteurisation, par exemple lors de l’ajout d’ingrédients. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Étude
Portugal, surveillance officielle, mollusques bivalves
Au Portugal, l’évolution de la qualité microbiologique ainsi que des niveaux de contamination des bivalves par des métaux (Hg, Cd, Pb) ou biotoxines marines en zones de production a été étudiée à partir des données de surveillance collectées entre 2011 et 2020. Au cours de cette période, des concentrations en dinophysitoxines supérieures au seuil réglementaire ont été observées chaque année dans la majorité des zones de production. La présence de toxines de microalgues était ainsi la principale cause d’interdiction de pêche. Les niveaux de contamination fécale semblaient stables d’une année à l’autre et généralement plus faibles durant l’été. Les concentrations médianes maximales en plomb (0,55 mg/kg) et cadmium (0,60 mg/kg) mesurées étaient inférieures aux teneurs maximales européennes et la majorité des échantillons présentaient des concentrations en mercure sous le seuil de quantification, quelle que soit l’année de prélèvement. Lien
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Étude
Monde, alertes alimentaires, produits de la mer
Depuis 1996, le Rasff a enregistré plus de 12 700 notifications alimentaires pour les produits de la mer, soit environ 17 % du total des notifications. Après analyse de ces notifications, une étude a montré que la contamination par des microorganismes (28 %) et la présence d’éléments traces (20 %) étaient les deux principaux motifs rapportés. Près de 14 % des notifications concernaient des teneurs excessives en mercure, notamment dans l’espadon. Pour les microorganismes, Listeria était à l’origine de 6 % des notifications, principalement dans le saumon et la truite. De manière générale, les produits notifiés provenaient en majorité d’Espagne (11 %), du Vietnam (9 %) et de France (6 %). Lien
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Étude
Allemagne, PFAS, abats de sangliers
En Allemagne, des foies de sangliers provenant de trois zones associées à une contamination industrielle par des PFAS ont été analysés entre 2019 et 2020. Des profils de contamination spécifiques ont été observés, selon que les échantillons provenaient de zones contaminées par des épandages de boues de papier (PFOS majoritaire) ou des émissions industrielles (PFOA majoritaire). Des dépassements des teneurs maximales autorisées en Europe dans les abats de gibier ont été observés dans l’ensemble des 50 échantillons. Lien En France, la DGAL déploie depuis début 2023 la surveillance officielle des viandes et des abats en filières bovine, porcine et avicole.
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Étude
Grèce, résidus de pesticides, produits apicoles
Dans une étude en Grèce, 109 échantillons de miels, pollens et pains d’abeille ont été prélevés entre 2015 et 2020 à travers le territoire et analysés pour la détermination des résidus de pesticides. Au total, 19 substances ont été détectées parmi les 130 recherchées. Des dépassements des LMR ont été observés pour sept molécules, par exemple l’imidaclopride dans le miel (max = 785 ng/g, LMR = 50 ng/g) ou le coumaphos (max = 511 ng/g, LMR = 100 ng/g) dans le pollen. Certaines molécules détectées sont interdites depuis plusieurs années en Europe, comme le coumaphos, mais elles ont pu persister dans les ruches. Lien
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Étude
Europe, alcaloïdes tropaniques, denrées d’origine végétale
Une revue s’est penchée sur la présence des alcaloïdes tropaniques dans les denrées d’origine végétale, en Europe. Une consultation du Rasff sur la période 1994 - 2022 a permis d’identifier 58 notifications liées à la présence d’atropine et scopolamine, principalement dans les produits céréaliers. Des teneurs supérieures à celles de la réglementation européenne ont été signalées dans des produits dérivés du maïs, du millet et du sarrasin. Ces substances sont généralement liées à la présence au champ d’adventices de la famille des brassicacées et solanacées (ex : Datura). Des calystégines, alcaloïdes moins connus, ont également été quantifiés dans des espèces comestibles appartenant à ces mêmes familles (pommes de terre, aubergines, poivrons et brocolis). Lien Selon l’Efsa (2016), les informations relatives à la toxicité des calystégines sont encore trop limitées. Lien
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Étude
Monde, aflatoxines, noisettes
A l’image des céréales, les noisettes peuvent être contaminées par les mycotoxines au moment du développement du fruit ou pendant le stockage. Une revue de la littérature a montré que des mycotoxines très diverses ont été détectées à ce jour dans les noisettes (aflatoxines, beauvéricine, énniatines, zéaralénone, ochratoxine A, toxines d’Alternaria, trichotécènes, etc.). En Europe, les noisettes sont réglementées uniquement pour leur teneur en aflatoxines. Lien
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Avis
Europe, éléments traces et iode, algues et plantes halophiles
L’Efsa a publié un avis relatif à l’exposition des consommateurs aux éléments traces (cadmium, plomb, mercure, arsenic) et à l’iode, via la consommation d’algues, plantes halophiles ou leurs dérivés. Plus de 10 500 résultats d’analyses effectuées sur des denrées entre 2011 et 2022 ont été transmis par les États membres. Chez les forts consommateurs, la contribution de ces denrées à l’exposition totale à l’arsenic inorganique et au plomb a été estimée de l’ordre de 10 à 30 %. La consommation d’algues rouges, et notamment celles du genre Porphyra, pourrait quant à elle augmenter significativement l’exposition au cadmium chez les forts consommateurs. De manière générale, les concentrations en éléments traces et en iode peuvent considérablement varier d’une espèce à l’autre, aussi l’Efsa recommande de collecter systématiquement les informations taxonomiques. Lien
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