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BuSCA n°87 - 27 avril 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
Retrouvez l’ensemble des brèves publiées dans les BuSCA ici
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Évènement
Espagne (cas), Vietnam (source), cannelle
En Espagne, 30 cas d’intoxication à Clostridium perfringens liés à la consommation de cannelle moulue en provenance du Vietnam ont été déclarés. Les lots incriminés ont fait l’objet de rappels. Lien Les principaux aliments responsables de TIAC à C. perfringens sont les plats cuisinés et les plats à base de viande. Lien C’est la première fois que ce couple matrice/danger est décrit dans le BuSCA.
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Étude
Europe, dangers microbiologiques, méthode
Une étude visant à cartographier les activités de surveillance, tout au long de la chaîne alimentaire a été réalisée à partir de deux études de cas : la surveillance de Salmonella dans la filière porcine en France et Listeria monocytogenes dans les produits laitiers en Norvège. Les résultats de l'étude ont illustré la multitude d’acteurs impliqués dans la surveillance de la chaîne alimentaire allant des producteurs primaires aux consommateurs, en passant par les autorités sanitaires et les laboratoires d'analyses. Les auteurs soulignent l’importance d'améliorer la communication entre les différents acteurs de la surveillance. Lien Cette méthode a été développée dans le cadre du programme de recherche « One Health European Joint Programme ». Lien
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Étude
Italie, Streptococcus equi, produits laitiers
Une étude rétrospective a porté sur l’épidémie liée à Streptococcus equi de la sous-espèce zooepidemicus survenue en Italie entre novembre 2021 et mai 2022. Au total, 37 cas avaient été déclarés dont cinq décès dus à une méningite. Les enquêtes épidémiologiques et le séquençage des génomes entiers ont mis en cause des produits laitiers frais non pasteurisés issus d’une production locale. La souche épidémique était identique à une souche isolée en 2021 dans le lait d’une vache atteinte de mammite. Lien
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Étude
Australie, Campylobacter, viandes
Une étude d’attribution des sources a estimé la part d’infections à Campylobacter imputable à différents réservoirs animaux (poulet, porc, bœuf et mouton), en Australie entre 2017 et 2019. Les modèles appliqués ont tous conclu que le poulet a la part attribuable la plus élevée. D'après le modèle présentant le meilleur ajustement aux données, 80 % des cas de campylobactériose ont pour source le poulet contre 2% pour la viande porcine, 2% pour la viande bovine et 14% de sources inconnues. Le risque estimé de campylobactériose associé à une consommation de viande de poulet serait 22 à 27 fois plus élevé que celui associé à la consommation de viande de porc et de ruminants. Lien
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Étude
Suède, polonium, produits de la mer
Le polonium (210Po) est un radionucléide principalement d’origine naturelle qui se concentre fortement chez les animaux marins. Une étude a été menée sur 52 espèces marines (114 échantillons) collectées sous différentes formes (fraîches, en conserve, saumurées, congelées), auprès de vendeurs au détail en Suède. Elle a montré que la concentration moyenne en 210Po dans les produits transformés était inférieure à celle mesurée dans les produits frais. L’activité du 210Po la plus élevée a été mesurée dans les crustacés, elle variait entre 0,1 et 239 Bq/kg de poids frais, avec une valeur moyenne de 18 Bq/kg. Dans les poissons, elle se situait entre 0,01 et 26 Bq/kg avec une valeur moyenne de 4 Bq/kg. Lien Les réglementations européennes et internationales ciblent des radionucléides retrouvés en cas d’accidents nucléaires. En France, la surveillance officielle (PS/PC) des radionucléides dans les denrées alimentaires inclut des analyses sur le Césium (137Cs et 134Cs).
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Étude
Pologne, PFAS, poissons
Les principales voies d’exposition humaines aux PFAS sont les aliments et l’eau. Une étude visant à évaluer le niveau de contamination par les PFAS dans des poissons pêchés dans la mer Baltique (n = 63) a montré que les concentrations en PFOS étaient les plus élevées parmi tous les PFAS. Les concentrations médianes de la somme des 14 PFAS analysés étaient respectivement de 3,5 µg/kg de poids humide chez le sprat (n = 20), 2,1 µg/kg chez la morue (n = 3), 2,1 µg/kg chez le saumon (n = 10), 2,0 µg/kg chez la truite (n = 10) et de 1,7 µg/kg chez le hareng (n = 20). Cependant aucun dépassement des teneurs réglementaires n’a été observé pour les quatre PFAS qui font l’objet d’une réglementation dans l’UE. Lien
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Étude
Espagne, bisphénols, aliments
Les résines époxy sont couramment utilisées pour le revêtement intérieur des boîtes de conserve en raison de leur propriétés physiques et chimiques. Ces résines sont obtenues par condensation de l'épichlorhydrine avec le bisphénol A (BPA). Il a été constaté que certains composants comme le cyclo-di-BADGE (CdB) et d'autres dérivés du BADGE peuvent migrer dans les aliments. Une étude a montré la présence de cyclo-di-BADGE (CdB) dans 20 des 48 échantillons alimentaires collectés dans les points de vente en Espagne entre 2019 et 2020. La présence de CdB à des concentrations supérieures au niveau de migration maximal de 50 µg/kg proposé par le BfR a été mesurée dans des sardines ou du thon à l’huile, avec des concentrations pouvant atteindre 2 623 µg/kg. Lien
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Avis
Europe, bisphénol A, aliments
Après une évaluation approfondie de plus de 800 nouvelles études et une consultation publique, les experts de l’EFSA ont identifié des effets potentiellement nocifs du bisphénol A pour le système immunitaire chez l’Homme. Une augmentation de la proportion de lymphocytes T CD4 (« T-helper ») a été observée dans la rate chez des souris exposées au BPA et a été retenue comme effet critique. Un abaissement de la dose journalière tolérable (DJT) pour le BPA à 0,2 ng/kg de poids corporel par jour a été proposé (c’est à dire 20 000 fois moins élevée que la précédente DJT établie en 2015). Cet avis sera pris en compte par les législateurs de l’UE pour fixer de nouvelles valeurs réglementaires. Lien
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Bilan
Europe, résidus de pesticides, aliments
L’Efsa publie le rapport 2021 des contrôles officiels des résidus de pesticides dans les aliments. Un total de 13 845 échantillons ont été déclarés. Les LMR ont été dépassées dans 2,5 % des échantillons dont 1,3 % ont été jugés comme non-conformes après la prise en compte de l’incertitude de mesure. Par rapport aux années précédentes, les taux de dépassement de LMR ont augmenté dans les aubergines (de 1,6 % en 2018 à 2,1 % en 2021), dans les bananes (1,7 % à 2,3 %), les poivrons (2,4 % à 3,4 %) et le blé (0,6 % à 1,5 %). Cependant des baisses ont été observées pour les brocolis, les œufs, les melons et l’huile d’olive. La France, l’Allemagne et l’Italie sont les pays réalisant le plus grand nombre de contrôles. Lien
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