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BuSCA n°89 - 26 mai 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Évènement
France, E. coli O26:H11, produits laitiers
En France, cinq cas d’infection à STEC de sérotype O26:H11 dont deux cas de SHU ont été notifiés dans une alerte Rasff le 5 mai 2023. La consommation de lait cru fermenté provenant d’une ferme Belge a été mise en cause. Les produits contaminés ont fait l’objet d’une procédure de retrait et rappel. Lien
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Étude
Irlande, C. difficile, surveillance
Une étude menée en Irlande entre 2018 et 2020 a déterminé la prévalence de C. difficile le long de la chaîne de production de viandes de poulets, de moutons et de bovins. Lien Par la suite, 36 souches isolées de C. difficile lors de cette enquête ont été caractérisées. Les résultats ont montré que le ribotype 078 et son variant RT078/4 étaient les plus fréquents à différentes étapes de la production, toutes filières animales confondues. Des ribotypes comme RT530, RT683 et RT547 ont été détectés plus rarement dans des isolats de bovins et de poulets. Parmi les 36 isolats analysés, 17 étaient résistants à au moins trois antibiotiques critiques. Lien
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Étude
Canada, parasites, mollusques bivalves
Une étude a déterminé la prévalence de Giardia, Cryptosporidium et Toxoplasma dans des moules et des huîtres achetées dans différents points de vente canadiens entre 2018 et 2019. La prévalence de G. duodenalis était de 2,4 % dans les moules (n = 247) et 4,0 % dans les huîtres (n = 125). La prévalence de Cryptosporidium spp. était de 5,3 % et 7,2 % respectivement dans les moules et les huîtres. Toxoplasma a été détecté dans 1,6 % des échantillons de moules. Aucune différence significative n’a été observée entre les deux années de collecte. Lien
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Étude
États-Unis, Salmonella, produits de poulets
Les agences sanitaires américaines ont constaté que malgré une forte diminution de la prévalence observée de Salmonella dans les produits réglementés à base de volaille, le nombre de cas de salmonellose n’avait pas diminué. Suite à ce constat, le gouvernement américain réfléchit à faire évoluer la réglementation (BuSCA n°88). Un nouveau rapport a illustré la prévalence de Salmonella dans les produits farcis à base de poulets panés non prêts à consommer associés aux épidémies de salmonelloses survenues entre 1998 et 2021. Les résultats ont montré qu’en augmentant la prise d’essai, la prévalence était plus élevée (36/135 versus 22/135), traduisant une répartition hétérogène des salmonelles au sein des produits. Les sérotypes les plus fréquents étaient S. Enteritidis (18/58), S. Infantis (22/58), S. Kentucky (15/58) et S. Typhimurium (3/58). Lien
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Étude
Portugal, toxines végétales, infusions à base de plantes
La présence de toxines végétales comme les alcaloïdes tropaniques (AT) constituent un problème de santé publique. Récemment la Commission européenne a adopté une TM de 25 µg/kg pour la somme des concentrations d’atropine et de scopolamine dans les infusions à base de plantes séchées (règlement (CE) n°2021/1408). Une étude a optimisé une méthode analytique permettant de mesurer les AT (atropine, scopolamine, anisodamine et homatropine) dans ce type de matrice. Cette méthode a été testée avec 17 échantillons d’herbes séchées collectés sur des marchés portugais. Des AT ont été détectés dans deux échantillons : un échantillon de mélisse pour lequel la concentration d’atropine atteignait 38 µg/kg, ainsi qu’un échantillon d’ortie dioïque dans lequel la concentration mesurée d’homatropine était de 11 µg/kg. Lien
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Étude
Corée du Sud, toxine végétale, aliments pour animaux
Le ptaquiloside (PTA) est une toxine naturelle responsable d’intoxication chez l’animal et présentant des propriétés cancérogènes chez l’Homme. Elle est notamment présente dans la fougère-aigle qui peut être consommée par les animaux. Une étude a recherché la présence de PTA dans 26 échantillons commerciaux de fougères, produits laitiers et viandes de bœuf achetés au détail en Corée du Sud ou en ligne. Seul un échantillon de viande de bœuf présentait une concentration en PTA supérieure à la limite de quantification. La concentration mesurée dans cet échantillon, issu d’un bovin élevé en plein air en Nouvelle-Zélande, était de 0,1 µg/kg. Lien
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Étude
États-Unis, éléments traces, boissons
Dans une étude, la présence de 25 métaux lourds et minéraux a été recherchée dans des jus de fruits achetés au détail à la Nouvelle-Orléans et en Louisiane. Les prévalences les plus élevées ont été observées pour le lithium (Li), le magnésium (Mg), le plomb (Pb) et le thorium (Th). Ces éléments ont été respectivement détectés dans 90,0 %, 98,3 %, 93,3 % et 95,0 % des 60 échantillons de jus de fruits analysés. Les concentrations pouvaient atteindre 40 µg/kg pour le Li, 2 000 mg/kg pour le Mg et 5 µg/kg pour le Pb ou le Th. A titre informatif et à défaut de valeurs réglementaires fixées dans les jus de fruits pour l’ensemble des éléments traces, les concentrations mesurées ont été confrontées aux normes de qualité applicables à l’eau potable établies par l’OMS, l’UE ou l’U.S. EPA. Lien
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Étude
Monde, bisphénols, aliments en conserve
Une revue de la littérature a analysé 62 études concernant le bisphénol A (BPA), ses analogues (BPF et BPS), ainsi que le BADGE dans les aliments en conserve. La concentration en BPA pouvait atteindre 837 µg/kg. Elle était supérieure aux concentrations maximales retrouvées en BPF (75,4 µg/kg) et BPS (1,6 µg/kg). La limite de migration spécifique (LMS) du BPA appliquée aux matériaux entrant en contact avec les denrées alimentaires a été fixée à 0,05 mg/kg par le règlement (UE) n°10/2011. Lien La France a publié un règlement spécifique en 2012 qui suspend la fabrication, l’importation, l’exportation et la commercialisation de tout matériau au contact des denrées alimentaires contenant du BPA. Lien
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Étude
Monde, éléments traces, insectes
Une revue systématique de la littérature a évalué la présence de métaux lourds chez les insectes destinés à l’alimentation animale. Cette analyse a montré la présence de fer, cuivre, zinc, mercure, arsenic, cadmium et plomb chez des insectes élevés sur du fumier ou sur d’autres déchets agricoles. Des concentrations en fer pouvant atteindre 47 mg/L ont été mesurées chez les termites ouvriers (Kalotermes flavicollis). Il a été démontré que la mouche soldat noire (H. illucens) était capable d’accumuler de fortes concentrations de cadmium, plomb et arsenic. Lien Les limites maximales concernant les métaux lourds dans les aliments destinés à l’alimentation animale sont fixées par la directive (CE) n°2002/32. Cependant, en Europe, les protéines d'insectes ne sont autorisées dans l’alimentation que pour les porcs, les volailles et en aquaculture. Lien
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Étude
Chine, DON, bières
Une étude a recherché la présence de DON et de ses dérivés acétylés dans 75 échantillons de bières à base de malt d’orge provenant de Chine ou d’Allemagne, achetées en ligne entre janvier 2021 et juin 2022. Le DON et ses dérivés ont été détectés dans 33 % des échantillons avec des teneurs en DON comprises entre 0,56 et 7,07 µg/L. Lien La législation européenne (Règlement CE n°2023/915) fixe une teneur maximale en DON de 1 250 µg/kg pour l’orge non transformé destiné à l’alimentation humaine mais ne fixe pas de teneur réglementaire pour la bière.
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