n°91 - 23 juin 2023

Évènement

France, Cryptosporidium, eaux de boisson

En France, au 7 juin, 22 cas de cryptosporidiose ont été diagnostiqués dans l’ouest des Alpes-Maritimes. Les résultats d’analyses n'ont pas mis en évidence la présence de Cryptosporidium dans le réseau d’eau des communes concernées. Des analyses supplémentaires sont en cours et les mesures de restriction des usages de l’eau sont maintenues à titre de précaution. Lien

Étude

Italie, Eustrongylides, poissons d’eau douce

Parmi les parasites du poisson, le nématode appartenant au genre Eustrongylides a été identifié comme un danger transmissible par voie orale à l’Homme. Sept cas humains ont été décrits dans le monde à ce jour (États-Unis et Soudan). Une étude visant à étudier la présence de Eustrongylides a été menée chez 11 espèces de poissons collectés dans le lac Massaciuccoli, en Italie, entre 2021 et 2022. La prévalence d’Eustrongylides la plus élevée a été mesurée chez le poisson chat (S. glanis) (42/56), suivi de la barbotte (Ameiurus melas) (22/77), du bar noir (1/4) et de la perche soleil (1/23). Toutes les larves analysées par PCR appartenaient à l’espèce Eustrongylides excisus. Lien

Étude

Indonésie, Salmonella, crevettes

Une étude menée en Indonésie, en 2022, a déterminé la prévalence de Salmonella spp. dans 58 échantillons de crevettes collectés sur des marchés de gros. La prévalence était de 7 % avec des concentrations comprises entre 0,7 et 1,5 log UFC/g. La probabilité de rejet aux frontières par application de la réglementation américaine (absence de Salmonella spp. dans 25 g d’échantillon) est estimée à partir d’un modèle d’évaluation du risque à 27 rejets pour 100 000 exportations. Lien

Étude

Égypte, éléments-traces métalliques, poulets

La contamination en éléments-traces métalliques (ETM) a été évaluée dans 360 échantillons de viandes et de foies de volaille commercialisés en Égypte. La présence d’ETM a été détectée dans tous les échantillons analysés. Pour la majorité des métaux testés, les concentrations mesurées étaient en dessous des limites autorisées fixées par le Codex Alimentarius. Des dépassements des teneurs réglementaires ont été observés pour le plomb et le cadmium dans respectivement 94 % et 17 % des échantillons. Les concentrations en plomb pouvaient atteindre 5,5 mg/kg dans les muscles, la limite fixée par le Codex et l’UE (Règlement (UE) n° 2023/915) étant de 0,10 mg/kg. Lien

Étude

Chine, chlorate et perchlorate, aliments et eaux de boisson

Une étude a évalué la présence de chlorate et perchlorate dans 661 échantillons d’aliments et d’eau potable prélevés, en Chine, entre 2019 et 2021. En Europe, le Règlement (UE) n° 2020/749 et l’ancien Règlement (UE) n° 2020/685 modifiés ont fixé respectivement les teneurs en chlorate et en perchlorate dans les aliments. Sur cette base réglementaire, les taux de dépassement pour le chlorate ou le perchlorate étaient de 80 % dans les aliments pour bébé, 10,0 % dans les champignons, 8,0 % dans les poissons, 5,0 % dans les épices, 3,6 % dans les viandes et 1,3 % dans les légumes. La concentration en chlorate pouvait atteindre 713 µg/kg dans les laits infantiles et 2 480 µg/kg dans les champignons. Les concentrations en perchlorate étaient plus élevées dans les épices (17,5 - 4 550 µg/kg) ou dans les œufs (4 - 430 µg/kg). En avril dernier, le Règlement (UE) n° 2020/685 a été remplacé par le Règlement (UE) n° 2023/915 qui a conservé les teneurs maximales établies pour le perchlorate. Lien

Étude

Grèce, allergènes, aliments

Une étude a été menée en s’appuyant sur une base de données recensant la composition des aliments distribués en Grèce afin de déterminer si le niveau de transformation des produits alimentaires pouvait influer sur la présence d’allergènes à déclaration obligatoire. Les niveaux de transformation ont été déterminés par la classification NOVA qui répartit les aliments en quatre groupes en fonction du degré de transformation des matières les constituant. Les résultats ont montré que la présence d’allergènes était mentionnée pour 72 % (n = 3 301) des produits alimentaires, dans la liste des ingrédients ou comme traces potentielles. La présence d’allergènes était plus fréquente dans les aliments les plus transformés, en particulier les produits à base de riz, les confiseries, les jus et les épices. Lien

Étude

Chine, mycotoxines, blé

Dans une étude, les occurrences de mycotoxines réglementées (déoxynivalénol (DON), zéaralénone (ZEN)) et émergentes (beauvéricine (BEA), enniatines (ENN), alternariol (AOH), acide tenuazonique (TeA), tentoxine (TEN), alténuène (ALT)) ont été recherchées dans 321 échantillons de blé prélevés dans huit provinces chinoises en 2021. La prévalence du DON était de 95,6 %. Les mycotoxines émergentes telles que le TeA, l’alternariol monométhyl éther (AME), l’AOH, l’ALT ont été mesurées dans respectivement 100 %, 67 %, 62 % et 7 % des échantillons avec des concentrations pouvant atteindre respectivement 331,9 ; 4,9 ; 8,7 et 2,0 µg/kg. Dans tous les échantillons excepté un, une co-occurrence de mycotoxines était observée. Lien

Étude

Europe, antimicrobiens, filière porcine

Une étude visant à recueillir des informations sur les méthodes de surveillance des résidus d’antimicrobiens dans la filière porcine a été réalisée dans 27 pays, principalement d’Europe. Deux questionnaires destinés aux autorités compétentes et aux exploitants de la filière ont été analysés. En se basant sur les résultats des questionnaires, les auteurs proposent deux modèles de bonnes pratiques. Dans le premier modèle, le dépassement de la LMR est interprété au regard d’un critère d’hygiène nécessitant des actions correctives au niveau de la ferme. Dans le second modèle, ce dépassement est considéré au regard d’un critère de sécurité, les carcasses sont conservées jusqu’à la confirmation des résultats. Lien

Étude

Monde, microfibres, poissons

Une revue systématique a étudié la pollution du milieu aquatique et des produits de la mer par les microfibres d’origine synthétique (eg. nylon, polyester) ou naturelle (eg. coton, laine). Les données ont montré que les espèces de poissons comestibles, les mollusques et les crustacés pouvaient être contaminées par des microfibres. Les auteurs soulignent l’importance de normaliser les méthodes de collecte pour évaluer le niveau de contamination des fruits de mer par les microfibres. Lien